Le jeune Victor Frankenstein étudie à Ingolstadt, en Suisse, sa patrie. Mais très vite il s'y sent à l'étroit et il décide de rejoindre une prestigieuse université à Oxford, afin d'y poursuivre des études plus poussées. C'est là qu'il fait la connaissance d'un jeune idéaliste athée, Percy Bysshe Shelley. A la suite d'un scandale, ils sont renvoyés de l'université et se retrouvent à Londres. Après la mort de sa soeur, puis de son père, restés en Suisse, Frankenstein ne désire qu'une chose : poursuivre ses expériences sur l'électricité et sur la mort...
A signaler que ce livre m'a été envoyé à l'occasion de l'opération MASSE CRITIQUE organisée par Babelio.
Si cela vous dit quelque chose, c'est normal. En effet, en 1816, ces quatre personnages réels ont fait un fameux voyage jusqu'en Suisse, à la villa Diodati. C'est là en effet que Mary Shelley écrivit la première esquisse de ce qui deviendra son "Frankenstein, ou le Prométhée moderne" alors que Polidori, sur une idée originale de Byron, fit naître "Le Vampire". De l'avis général, ce livre est assez médiocre. Cependant, il inspira presque 80 ans plus tard celui qui deviendra un maître du genre, Bram Stoker. Sans que cela semble artificiel, Ackroyd ajoute son Frankenstein à cette troupe d'artistes en goguette.
C'est brillant. D'autant que ce roman est servi par une écriture fort agréable à lire, pourtant assez classique mais jamais ampoulée. Eh oui, il fallait bien reprendre la façon d'écrire d'un gentilhomme de ce début du XIXème siècle. Le plus étonnant, c'est que Peter Ackroyd réussit l'exploit de renouveler le personnage mille fois rabâché (par le cinéma notamment) du savant fou, parvenant même à nous surprendre (un peu).
note :
A.C. de Haenne