Les droits de l’homme, ils en ont plein la bouche, ou plutôt plein la gueule mais quand il s’agit de loin, d’ailleurs et des leurs. Or Saïd Niroumand est un militant du PCOI ( Parti Communiste
Ouvrier d’Iran ) et l’administration française vient de lui refuser le statut de réfugié politique. Son retour en Iran signifie sa condamnation à mort et ils veulent le renvoyer, comme on expédie
une bête à l’abattoir. Cette attitude est digne des années 40 de la France de la collaboration, de la chasse aux juifs et du renvoie de républicains espagnols, tel Companys fusillé sur les quais
de la gare de Barcelone avec des centaines d’autres.
Que n’auraient ils fait pour accueillir un dictateur en fuite, un milliardaire pourchassé ou un grand de ce monde mis à mal dans son pays d’origine. Saïd Niroumand est un militant ouvrier,
un démocrate, un combattant de la liberté qu’ils veulent expulser.
Faut il être officier d’une armée d’un autre pays, avoir collaboré avec l’ignominie et s’enfuir avec une valise pleine de fric pour être accueilli dans la patrie des droits de l’homme et du
citoyen. Le Président de la République Française a t il si peu de mémoire pour se souvenir de ce que signifie accueillir, sans quoi , il ne serait pas ici parmi nous et Président. Certes
Saïd n’est pas de son monde mais il est du notre, de notre classe, de nos combats et de nos idéaux . Sa tache, sa lutte est la plus dure qui soit, face à une dictature, tout comme ces
milliers de résistants face au nazisme. Qui refuse de les aider les condamne et de fait est complice des assassins qui les guettent. Solidarité avec tous les résistants, solidarité avec Saïd
Niroumand.