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Le Festival Antigel qui s’est tenu dans onze Communes genevoises, du 6 au 20 février, a réussi son pari. La première édition de cette manifestation sans précédent a trouvé son identité en associant danse et musique à travers 43 spectacles disséminés dans 35 lieux. Parmi lesquels des piscines, des églises, le bureau des automobiles, un centre sportif, un parking ou un vivarium.
IDENTITE ORIGINALE
Quelque 12 000 spectateurs ont assisté aux 63 représentations proposées à Bernex, Carouge, Collonge-Bellerive, Confignon, Genève, Hermance, Lancy, Meyrin, Onex, Plan-les-Ouates et Vernier. Malgré ses dimensions complexes et coûteuses, le projet d’Antigel a remporté un vif succès public et critique.
Antigel est particulièrement fier d’avoir pu défendre son originalité sur une partie du territoire du canton de Genève à travers des projets artistiquement forts et souvent insolites. A l’image de l’emblématique « Tram Fantôme » pour lequel près de 800 personnes -de tous horizons et toutes générations confondues – se sont pressés au coeur du dépôt TPG du Bachet-de-Pesay habituellement fermé au public. En cinq escales artistiques au milieu de trams désossés et murs de béton, les entrailles du Bachet ont révélé les performances des danseurs de la Cie Alias, de Julia Cima, Membros et Mehdi ainsi que les prestations musicales de Rebeteke et The Legendary Tigerman. Une expérience aussi étonnante qu’originale qui a marqué nombre de spectateurs et a surtout permis de mettre en valeur la volonté d’Antigel de décloisonner les disciplines et de miser sur l’itinérance artistique.
LOCOMOTIVES FEDERATRICES
Patti Smith et des figures comme Gonzales, Erik Truffaz, Gisèle Vienne ou Robyn Orlin ont par ailleurs joué leur rôle de locomotives fédératrices. Les concerts subaquatiques de Fennesz et Clark aux Bains de Cressy ont affiché complet et ravi 250 spectateurs-baigneurs.
GEOGRAPHIE INEDITE
Le Festival Antigel souhaite pouvoir investir le terrain d’autres communes et de nouveaux espaces originaux pour sa prochaine édition de février 2012. Le tissu associatif, social et culturel des périphéries pourrait sans doute être mieux exploité. Tout comme la mobilité entre les communes.