Ça a été une des préoccupations au Mobile World Congress, les téléphones intelligents, qui permettent de se connecter sur internet n’importe où, pourraient provoquer une implosion des réseaux.
L’effervescence et l’émerveillement étaient au rendez-vous à la grande réunion annuelle des mobiles à Barcelone (le Mobile World Congress), puisque des téléphones de type Smartphones, encore plus perfectionnés, verront le jour en cours d’année. Notons tout de même que ces téléphones ont connu un avènement sans pareil en 2010, faisant ainsi exploser leurs ventes. Et selon le cabinet Gartner, un téléphone sur cinq vendu dans le monde l’an dernier, soit 320 millions d’appareils, était un Smartphone. Et ce rapport devrait passer à un téléphone sur deux en France en 2011.
Par ailleurs, chacun des Smartphones que nous possédons produit jusqu’à 24 fois plus de trafic sur les réseaux qu’un téléphone lambda. Torbjoern Sandberg, directeur général de la société de connectivité mobile Birdstep souligne : « L’explosion du trafic de données et la pression sur les réseaux commencent à se ressentir dans le fait que la qualité du service souffre déjà ».
Conséquence : les opérateurs téléphoniques se plaignent d’avoir à assumer seuls les investissements colossaux nécessaires pour accompagner cette tendance, chiffrés à 21 milliards d’euros dans les quatre ans à venir par les consultants d’A.T. Kearney, qui soulignent qu’il y a « clairement des problèmes structurels dans leur modèle économique ».
Les opérateurs sont d’autant plus mécontents puisque ce ne sont pas eux qui retirent les principaux bénéfices de ces nouveaux usages, mais les fournisseurs de services internet, des géants comme Google ou Apple: si rien n’était fait, leurs revenus devraient dégringoler et les rendre déficitaires dès 2013, selon une récente étude de l’équipementier américain Tellabs.