Les finances de l’Etat revues par la Cour des Comptes

Publié le 18 février 2011 par Edelit @TransacEDHEC

Dans son rapport annuel publié jeudi 17 février, la Cour des Comptes fait le bilan des finances de l’Etat. Selon elle, le gouvernement devra engager de plus grandes réformes  pour ramener son déficit public à 3% du PIB en 2013, comme l’exige le pacte de stabilité européen. Le constat est d’autant plus inquiétant que certaines dépenses révèlent un  véritable gâchis.

Déficit public : objectif 3% du PIB en 2013

Le déficit public de l’année 2010 aurait atteint 7,7% du PIB. Un chiffre effarant mais peu surprenant puisque le contexte économique morose obligeait depuis quelques années l’Etat à augmenter ses dépenses dans le cadre d’un plan de relance keynésien. Heureusement ou pas, ce plan de relance a prit fin le 31 décembre 2010, ce qui devrait permettre au déficit public de repasser sous la barre des 6% en 2011. Mais pour atteindre l’objectif des 3% en 2013 que s’est fixé le gouvernement, il faudra engager des réformes plus pérennes. La Cour des Comptes donne dans son rapport quelques pistes à suivre et met en évidence certains « gâchis » digne des plus grands bêtisiers.

Palmarès des dépenses inutiles

Le grand gagnant de ce palmarès des plus gros gâchis de l’Etat est… …le Musée National du Sport ! La Cour des Comptes se permet même de le qualifier de « musée imaginaire », et pour dire : créée en 1963 et détenteur de 600.000 objets, le musée ne dispose d’aucune galeries ! Coût pour l’Etat : 900.000 euros par ans. Ensuite, toujours dans le domaine sportif, le cas des 196.000 arbitres de France est également à revoir. Ceux-ci sont exemptés de cotisations sociales et d’impôts sur leurs indemnités, sans qu’on ne sache vraiment pourquoi. Coût pour l’Etat : entre 37 et 134 millions d’euros par ans. Enfin, on peut également ajouter à ces pertes insolites les 662,6 millions d’euros dépensés pour vacciner 8,5%  de la population contre la grippe H1N1…

Si le rapport est sans appel, reste à savoir si l’Etat se pliera réellement aux exigences de la Cour des Comptes. Longtemps mésestimée, elle avait redoré son blason sous l’ère Philippe Seguin. Espérons que la disparition de ce dernier n’a pas trop entamé son influence retrouvée.

E.B