Médiator : tous les acteurs du système de santé réagissent
L’histoire du Médiator fait réagir tous les acteurs du système de santé : CISS, Mutualité française, etc.
Regroupant une trentaine d’associations d‘envergure nationale, le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) exige que les plaintes des victimes seront jugées rapidement, ce même si le Ciss sait que beaucoup de temps seront nécessaires pour passer à toutes les procédures civiles et pénales. Aussi, un mécanisme d’indemnisation des victimes devrait être mis en place rapidement, selon le Ciss.
Quant à la Mutualité française, qui associe la quasi-totalité des mutuelles santé en France, c’est la modification au plus vite possible du circuit du médicament qu’elle recommande. D’après la Mutualité française, les laboratoires dominent sur le système de santé car les investissements publics sont insuffisants dans le domaine de la formation, de la recherche et du soutien aux publications.
De même, la grande réforme du système de contrôle des médicaments en France est demandée par Gérard Bapt, cardiologue, député PS de Haute-Garonne et président de la mission d’information parlementaire sur le médiator. Il souhaite que la justice éclaire au mieux les éléments inexplicables du rapport de l’Igas. Et en parlant du rapport de l’Igas, le pharmacien et chef de l’unité d’information des patients et du public à l’Afssaps, Bernard Delorme, se dit surpris de ne pas y trouver des points sur les problèmes de prescriptions hors AMM.
Beaucoup d’autres acteurs du système santé, comme le Dr Claude Bronner ou Martin Hirsch (ancien directeur du cabinet de Bernard Kouchner au secrétariat d’Etat à la Santé et ancien directeur de l’Afssa), ont également exprimé leur point de vue concernant cette affaire de Médiator : alléger le système des alertes de pharmacovigilance, informer les médecins au cas où un médicament est surveillé, bannir les visiteurs médicaux des cabinets, revoir les procédures juridiques du retrait des médicaments, renationaliser la pharmacovigilance, etc.