Etre ringard n'est pas l'apanage du gars qui se pavane devant sa collection de vinyles et qui se rappelle aux bons souvenirs des déplacements dominicaux avec papa, maman, le radio cassette portatif, la nappe à carreau posée sur l'herbe fraîche, la confiture maison et le bon pain frais. Etre ringard, ce n'est pas non plus ce même gars qui ose le moule bite jaune à la plage et qui n'a pas compris que les lunettes de vue façon aviateur, c'est le passé. Etre ringard, c'est se "Bénabardiser" à l'insu de son plein grès, manger une pizza devant la télévision avec un coca ou une bière, 33 export si possible, regarder Drucker sur son canapé rouge et se rassurer en se disant "Tant qu'il est vivant, la France reste la France". Ouf...
Le gars aux lunettes aviateur est cet amateur de pop qui écoute les Hollies et d'autres groupes de pop anglaise, façon british beat des années soixante. Relayés aux rangs de suiveurs (derrière les Beatles ou les Kinks), les Hollies ont laissé une trace, celle de l'interprétation magique de "He Ain't Heavy, He's My Brother" avec le jeune Elton John au piano. On croirait presque du Harry Nilsson ou du Burt Bacharach. Délicieusement cool. Assurément.