Selon un sondage Ipsos pour l’hebdomadaire Le Point, dans son édition du 17 février, une large majorité de Français (63%) ne souhaite pas que Nicolas Sarkozy se représente en 2012, contre 34% qui le souhaitent et 3% sans opinion.
Ce rejet confirme que Nicolas Sarkozy est tombé de son piédestal et n’est plus le champion naturel de la droite. Il s’agit non d’une dégradation ponctuelle mais d’une véritable tendance de fond. Dans un précédent sondage réalisé par le même institut ils étaient déjà 62% en août 2010 à ne pas vouloir que le président de la République brigue un second mandat pour simplement 58% en mars 2010.
Le président de la république n’arrive pas à reprendre la main. Là où ses prédécesseurs trouvaient l’occasion de rebondir, le domaine réservé de la politique extérieure, Nicolas Sarkozy enregistre de fortes déconvenues en passant à côté du printemps arabe et en se faisant voler les bénéfices du G20 par un DSK en vedette américaine .
Le rouleau compresseur DSK est lancé et rien ne semble en capacité de l’arrêter puisque tous les sondages convergent pour indiquer que dans l’hypothèse d’un duel avec Nicolas Sarkozy, celui-ci serait pulvérisé. Pire, l’enquête d’opinion CSA pour Marianne publiée vendredi fait apparaître que le président sortant serait également nettement battu par Martine Aubry et François Hollande (54%) et ferait à peine jeu égal avec une Ségolène Royal pourtant à la traîne.
Reste la menace Le Pen. La dérive droitière de Nicolas Sarkozy se solde aussi par un cuisant échec puisque loin d’avoir contenu l’extrême droite il l’a décomplexé et sorti du cordon sanitaire dans laquelle elle se trouvait pour l’installer dans des niveaux d’intention de vote (17-19%) propices à toutes les surprises. L’hypothése notamment d’un 21 avril à l’envers ne peut être écartée.
Un Front national, policé, banalisé, désormais fréquentable comme en atteste le débat très “républicain” entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sur BFM , qui voit s’ouvrir devant lui une fenêtre de tir inespérée pour accéder au pouvoir, au moins à l’Assemblée nationale, à l’image de la Ligue du Nord en Italie.
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