Un an après la tempête Xynthia, le Plan National Submersions Rapides vient d'être validé par le Premier Ministre.Véritable feuille de route de l'Etat en matière de prévention des risques d'inondation, ce plan, doté d'un budget de 500 M€, comprend plus de 60 actions concrètes.
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La Ministre de l'Ecologie , Nathalie Koscisko-Morizet vient de présenter les quatre axes prioritaires de ce plan.
Le premier axe va consister à gérer l'urbanisation dans les zones à risques.
Dans un délai de 3 ans, 242 nouvelles communes littorales devront être couvertes par un Plan de Prévention des Risques (PPR). Les PPR de 68 communes seront également révisés. La prise en compte des risques en amont dans les stratégies d'aménagement sera également encouragée. Et aucune construction de digue ne pourra être autorisée pour ouvrir de nouveaux secteurs à l'urbanisation ;
l'Etat proposera à la fin 2011, un référentiel technique officiel de travaux de prévention du risque d'inondation dans l'habitat existant, qui servira de support aux professionnels (bâtiment, experts, administration) pour définir, prescrire, ou réaliser des travaux.
Le deuxième axe va consister à améliorer les systèmes de surveillance, de prévision et d'alerte.
Météo France va mettre en place une vigilance spécifique météo " vagues-submersions " pour fin 2011. Pour chaque département littoral, elle définira grâce au code couleur en vigueur - vert, orange, rouge - un niveau de vigilance, en fonction des prévisions de niveau de mer et de hauteur des vagues.
Une meilleure couverture du territoire va être mise en place grâce au renouvellement et au renforcement du réseau de radars hydrométéorologiques. Ce plan radar sera réalisé sur 10 ans et représente un investissement supplémentaire de Météo France et du Ministère du développement durable de 10,6 M€. 1,4 M€ seront mobilisés dès 2011.
Par ailleurs, l'Etat va élargir le réseau de cours d'eau surveillé. 20 800 km de cours d'eau font actuellement l'objet d'une surveillance sur le territoire métropolitain. Aux extensions déjà prévues - pour un linéaire de l'ordre de 600 km sur 2010 et 2011 - s'ajouteront dans les deux ans qui viennent celles actuellement à l'étude.
Le troisième axe va consister à renforcer la fiabilité des digues.
L'engagement de 1200 km de travaux de confortement d'ouvrages est prévu sur la période 2011-2016 et l'Etat mobilisera pour cela des ressources de l'ordre de 500 M€. Le travail de recensement des digues sera achevé d'ici la fin du 1er trimestre 2011 pour les digues fluviales et d'ici la fin de l'année pour les ouvrages maritimes. Les services de contrôle de la sécurité des ouvrages hydrauliques (digues et barrages) ont été regroupés au sein des Directions Régionales de l'Environnement de l'Aménagement et du Logement, et renforcés à hauteur de 50 postes sur 2009-2011.
Enfin le quatrième axe va consister à développer une véritable culture de la prévention du risque.
Les plans communaux de sauvegarde, procédures visant à préparer et organiser la commune pour faire face aux situations d'urgence, vont être rendus obligatoires.
NKM a également lancé un nouvel appel à projets PAPI, (Programmes d'Actions de Prévention des Inondations). Ces contrats entre un maître d'ouvrage, l'Etat, les collectivités locales permettront de prendre en compte tous les aspects de la prévention : maîtrise de l'urbanisation dans les zones à risques, réduction de la vulnérabilité du bâti existant, protections, alertes, information préventive...
" Le plan présenté aujourd'hui a pour objectif de protéger les populations et de sécuriser l'ensemble du territoire ", a précisé NKM. " Mais au-delà de ces mesures a -t-elle ajouté, il nous faudra également résister à la tentation de l'oubli car c'est bien notre capacité collective à entretenir le souvenir de tels drames qui est la meilleure garantie pour éviter les erreurs du passé en particulier en matière d'aménagement et d'urbanisation ".
Hervé de Malières
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