Glee: 2.13 Comeback
Désastre scénaristique. Voilà comment pourrait se résumer cet épisode. Tout simplement. Pourtant, il avait ses bonnes idées... le problème, c'est qu'il a lamentablement échoué dans leur application. Notamment avec Sue, en dépression depuis sa défaite aux régionales de cheerleading, qui est alors temporairement accueillie par le Glee-Club dans la perpective de retrouver goût à la vie. Ce qui était plutôt séduisant sur le papier. Mais seulement sur le papier. En effet, une fois la chorale intégrée, la terrible coach n'a eu rien de mieux à proposer pour la détruire de l'intérieur que de jouer avec les egos de Rachel et Mercedes pour les monter l'une contre l'autre. Un plan digne d'un pathétique vilain de dessin-animé. Le pire, c'est que c'est la seule perturbation qu'elle apporte au Glee-Club, Will réussisant étonnament à la raisonner. Celui-ci, afin de lui redonner le sourire, décide par ailleurs de lui montrer à quel point il est une âme charitable. Ah vous ne le saviez pas? Ben oui, Will est une vraie mère Theresa réincarnée, il va chanter pour des petits cancéreux tous les mois. Du coup, ni une, ni deux, il emmène Sue avec lui visiter les malheureuses têtes bl... heu plus si blondes. Traitez-moi de gros cynique sans coeur, mais j'ai trouvé que c'était limite une prise d'otage émotionnel, si je puis dire. La scène de chant avec les malades était d'une niaisieries consternante. Et c'est avec horreur qu'on a vu Sue y prendre part... avant d'aller chanter en choeur avec le reste du Glee-Club, en étranges tenues de bûcherons, sur Sing de My Chemical Romance. Chanson que j'apprécie pas mal, au passage. Inutile donc de s'épancher sur le fait que, sans être un massacre, c'était bien loin de satisfaire mes attentes. Après tout ça, difficile de ne pas terriblement en vouloir à la série et à Sue. Et ce n'est certainement pas avec le poste de directrice de chorale concurrente qu'elle obtient un peu trop facilement à la fin de l'épisode, qu'elle se fera pardonner.
Là où on a vraiment touché le fond, c'est avec la Justin Bieber Experience de Sam, seul moyen qu'il a trouvé pour reconquérir Quinn. Seul moyen surtout qu'a trouvé la prod' pour exciter les midinettes en casant des chansons de Justin Bridoux Biberon. Chansons que j'ai toutes dû zapper il me semble. Naïvement, j'ai cru au départ que la série allait au-moins glisser quelques petites piques au "chanteur" dans le scénario... que nenni. Elle vante même les vertus pour la popularité de la Biberonne-attitude. Oh et concrètement, en quoi ça fait avancer la situation de Sam et Quinn? Bah en fait, ça sert un peu à rien parce qu'au final, Santana finit par lui mettre le grapin dessus. A part ça, on a Rachel qui repart une nouvelle fois en quête de popularité en payant Brittany pour porter les mêmes fringues qu'elle, afin d'influencer le reste du lycée. Si le subterfuge fonctionne, elle n'obitent malgré tout aucune reconnaissance. Mais on s'y attendait en même temps. L'intrigue aurait par ailleurs eu bien plus d'intérêt, si on avait davantage joué sur le côté mégalo et névrosé de Rachel. Celle-ci n'apparaissant que ridicule et pathétique à se laisser marcher sur les pieds par les autres lycéennes. En fin de compte, s'il ne devait y avoir qu'une seule chose à retenir, ce serait, une fois de plus le duo Puck/Lauren, à la fois décalé et tout à fait naturel. Il se consolide ici par un conseil de Puck à Lauren pour l'aider à chanter seule en public. Son I Know What Boys Like est d'ailleurs la seule prestation musicale de l'épisode que j'ai écouté jusqu'au bout.
En conclusion, un épisode évènement sans scénario de Glee ne vaudrait-il finalement pas mieux? Non parce qu'il faut l'avouer, quand les scénaristes s'essaient à scripter un minimum leur série, tout ce à quoi ils aboutissent c'est à quelque chose de terriblement aberrant, mal écrit et pénible au visionnage. Comme cet épisode a pu l'être. Ce qui me pousse de plus en plus à croire que ce ne sont pas des vrais scénaristes qui travaillent sur Glee.