Lancement des Assises du médicament (1/3)

L’affaire du mediator a provoqué en France un véritable raz de marée à l’égard duquel nous avons assisté à une solidarité globale de la part des autorités sanitaires, de l’Assurance Maladie et des mutuelles santé. C’est pourquoi après la remise du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales sur le Mediator le 15 janvier dernier, Xavier Bertrand, Ministre du Travail de l’Emploi et de la Santé et Nora Berra, Secrétaire d’Etat chargée de la Santé, ont souhaité engager une large concertation sur la refonte du système de sécurité sanitaire des produits de santé  incluant les dispositifs médicaux, avec une remise des travaux pour la fin du mois de mai 2011. En revanche, il convient de déplorer que les mutuelles santé ne soient pas associées à cette manifestation présentant une grande envergure dans la mesure où elles jouent désormais un rôle majeur en matière de protection sociale.

Dès lors en l’absence des mutuelles santé, l’objectif de ces Assises est de restaurer la confiance dans le système de sécurité sanitaire des produits de santé. Il est indispensable de rendre notre système plus sûr, plus éthique, plus transparent, plus réactif et plus efficient. En outre, les Assises du Médicament sont mises en place pour construire une vision stratégique nationale de la politique des produits de santé, qui sera ensuite portée au niveau européen. En effet en terme de santé, il est aujourd’hui parfaitement indispensable d’envisager une politique Européenne globale afin de limiter les écarts insidieux entre les différents pays de l’Union Européenne. Or cette problématique Européenne se pose également sur le terrain des mutuelles santé puisqu’elles subissent désormais une concurrence au sein de l’Union Européenne, ce qui n’est pas tout à fait acceptable au regard des écarts subsistants du point de vu fiscal, législatif et médical. Toutefois, cela permettra certainement d’aboutir à une baisse globale des cotisations des mutuelles santé pour les assurés et c’est en ce sens qu’il convient de ne pas rejeter trop vigoureusement cette extension Européenne.