Au regard de la polémique engendrée par le médicament Mediator depuis quelques semaines, le Ministère de la Santé a pris l’initiative rare mais appréciable d’organiser les Assisses du médicament. En effet, la gestion médicamenteuse en France soulève de nombreuses interrogations auxquelles il serait de bon aloi d’apporter enfin des réponses. Par voie de conséquence, cette démarche d’origine Gouvernementale doit être accueillie avec satisfaction même si l’exclusion des mutuelles santé est critiquable. A cet égard, il est toujours intéressant de rappeler que les mutuelles santé sont le deuxième financeur des dépenses de santé en France. Dès lors à l’occasion de ces Assises du médicament, tous les acteurs concernés, répartis dans six groupes de travail, vont débattre du mode de gouvernance et de la gestion sanitaire des produits de santé. Ils devront élaborer des propositions sur l’évaluation, le suivi, l’utilisation et la promotion des produits de santé, afin de garantir une sécurité optimale aux patients, tout en préservant les capacités d’accès à l’innovation.
En outre, la présidence des groupes de travail est confiée à des personnalités dont la compétence est reconnue. De plus, l’organisation et la périodicité des travaux seront déterminées par les présidents, en accord avec les membres du groupe, lors de la première réunion, au cours de laquelle un vice-président sera désigné. D’autre part, la coordination des Assises sera assurée par un comité composé des présidents, des vice-présidents, des rapporteurs et placé sous la responsabilité de M. Edouard Couty, rapporteur général. De plus, le comité veillera au bon déroulement des travaux et à leur cohérence globale. Il garantira l’indépendance des débats et la libre expression de chacun. Enfin dans le cadre de ces Assises, il est souhaité que chaque groupe de travail comporte la représentation la plus large possible, en veillant à préserver, au sein de chaque groupe, l’équilibre entre les différents acteurs du monde de la santé.
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