Faust :
Something Dirty2011 - 1971 = 40 ; 40 ans depuis la sortie du premier album éponyme de
Faust – wow. Le vertige est grand, surtout que Faust n'a rien perdu de sa fougue. Quand des centaines d'artistes, de groupes, cherchent à sonner kraut, il y a encore des types qui sont kraut presque malgré eux, ça leur colle à la peau comme une putain d'hérédité.
Something Dirty est tour à tour trippé (trippant), mélancolique et agaçant, on a pas affaire à un grand disque mais à un rappel à l'ordre : ces monuments ne cessent de nous rappeler qu'ils ne sont pas morts (presque un disque par an depuis dix ans). Que le message soit passé et à l'année prochaine.
6,5/10.
Cut Copy :
ZonoscopeJe me demande encore comment
In Ghost Colours avait pu m'emballer à ce point en 2008. En plein marasme electro-pop, proposer un disque dance plein à craquer de french touch et de new wave apparaissait a priori comme du suicide. Et je ne sais par quelle magie, ça marchait. Pas à moitié. Trois ans plus tard, le charme ne s'est même pas trop érodé. Ce qui est sûr, c'est que ce quelque chose qu'il y avait à l'époque a disparu dans
Zonoscope, disque d'une laideur insurmontable et quasi-incompréhensible. On a l'affreuse impression d'une suite de chutes de studios instrumentales auxquelles on aurait rajouté à l'arrache une piste de voix mal mixée. C'est repoussant d'entendre des chansons aussi faussement incarnées.
2/10.
Maceo Plex :
Life IndexSous l'alias
Maetrik,
Eric Estornel a brisé pas mal de rotules avec une minimal-house salement trippée et pointue. Avec ce nouveau pseudo,
Maceo Plex, il délaisse ses aspects les plus technoïdes et vrillés pour s'approcher de sonorités plus house et même, osons le mot, plus deep. Subtil, enivrant et vivement recommandé.
7/10.