Le ministre de la défense colombien est sous le feu des critiques face à la nouvelle remontée de l’insécurité et à l’implication d’un des ses gardes du corps dans une attaque armée.
Le président du sénat, Armando Benedetti, a violemment pris à parti le ministre de la défense, Rodrigo Rivera, en l’appelant « le ministre de l’insécurité démocratique », faisant ainsi référence à la politique de « sécurité démocratique » instauré par l’ancien président colombien Alvaro Uribe.
Benedetti est un proche de Uribe et, pour lui, l’arrestation d’un des gardes du corps de Rivera, impliqué dans une drôle d’histoire de vol dans un lycée de jeunes filles, prouve l’incompétence du ministre, comme il l’explique dans le journal « El Espectador » : « ces preuves de l’insécurité qui règne dans notre pays montrent que le ministre ne sait pas ce qui se passe autour de lui. Il est incapable d’assurer l’ordre public. C’est un désastre. La meilleure chose qu’il peut faire, c’est de démissionner. »
Benedetti justifie ses remarques par les activités croissantes des néo-paramilitaires et des gangs de drogue dans plusieurs régions rurales du pays qui ont conduit à l’assassinat de plusieurs dizaines de victimes innocentes : « A cause de lui, nous risquons de perdre les prochaines élections départementales d’Octobre prochain. Il est un vrai embarras pour le président Santos qui doit se débarrasser de lui. »