Aujourd’hui, PJ Harvey à l’honneur !
Il ne vous aura pas échappé qu’elle vient de sortir son nouvel album Let England Shake, et je le découvre pas à pas, après avoir écouté trois morceaux ici, là, et là, il y a quelques temps.
Cette vidéo, un brin contemplative, composée de “tableaux”, comme des natures mortes (faisant allusion à un âge d’or mort et enterré), accompagne la très touchante The Last Living Rose. Une chanson émouvante qui est une déclaration d’amour tordue et ironique à son pays natal. Elle y joue des clichés de l’Angleterre et de ses fameuses roses, mais convoque les vestiges des guerres. Cependant, la mélodie ne refuse pas une très nette émotion, et s’articulent au coeur de cette ballade haine et amour de la patrie, fierté et rejet de la nation :
Goddamn’ Europeans!
Take me back to beautiful England
& the grey, damp filthiness of ages, and battered books
fog rolling down behind the mountains,
& on the graveyards, and dead sea-captains.
Let me walk through the stinking alleys
to the music of drunken beatings,
past the Thames River, glistening like gold
hastily sold for nothing.
Let me watch night fall on the river,
the moon rise up and turn to silver,
the sky move,
the ocean shimmer,
the hedge shake,
the last living rose quiver.
Tentative de traduction :
Damnés européens !
Ramenez-moi à la belle Angleterre
À la saleté humides des âges, et des livres abimés
Au brouillard qui descend derrière les montagnes
Sur les cimetières des capitaines morts
Laissez-moi marcher le longs des ruelles puantes
Au rythme des battements ivres
Traverser la Tamise luisante comme de l’or
Vendu à la hâte
Laissez-moi regarder la nuit tomber sur le fleuve,
La lune se lever et s’argenter,
Le ciel bouger,
Les océans miroiter,
La haie se secouer,
La dernière rose vivante trembler.