Si vous traversez la France fin avril début mai vous ne pouvez pas les manquer. Les champs de colza sont d'un jaune éclatant qu'on n'oublie pas. C'est un vrai cauchemar pour moi qui suis allergique et cela fait belle lurette que j'évite les longues migrations à cette saison. Surtout si j'oublie les anti-histaminiques et la valise de mouchoirs.
Du coup je suis bien contente de savoir que le colza est employable comme bio-carburant et qu'il peut jouer un rôle écologique positif non négligeable ... enfin si le lobby des pétroliers était moins dominateur.
Sachant tout cela j'ai gouté l'huile de colza de Jean-Marc Gumiaux (Sous les arbres, distribuée par Miss Terroir) en faisant la fine bouche. La surprise n'en fut que plus heureuse.
La couleur jaune d'or est superbe.
Le gout d'amande assez prononcé est parfait pour une écrasée de pommes de terre.
Tout comme un fagot de salsifis qui, soudainement, prend du galon. Et comme elle est riche en oméga 3, on la consomme en bonne conscience.
Évidemment, vous me direz que vous devez me croire sur parole, parce que photographier de l'huile n'est pas une sinécure. C'est ce qui donne le relief au plat, plutôt en bouche qu'à l'œil, alors en photo ... il faudrait la mettre en scène.
Sauf que je préfère les photos les plus simples, comme cette assiette de mesclun, sobrement accompagné d'un filet d'huile de tournesol.
Ou cette mâche, arrosée d'huile de noisettes.