Donc, hier, j'ai récidivé, en ne faisant pas la grève. Je préfère faire des économies de bout d'ficelle aujourd'hui que de consentir des sacrifices pour que les choses bougent.
Eh oh ! c'est pas ma faute ! (voilà que je me prends pour Valmont maintenant...) je suis l'exemple des hommes politiques, hein, c'est c'qu'ils font depuis 30 ans, alors.
C'est pas ma faute non plus si je suis de la génération mitterrand.
Mais ça ne m'a pas empêché ce matin de bondir en entendant un maire, dont je ne citerai pas le nom, déclarer qu'il aimerait bien connaître les écoles qui doivent fermer 48 heures à l'avance, pour s'organiser.
Sauf qu'on le dit toujours à l'avance, dans le primaire, quand on ferme l'école : on fait un mot à tous les parents d'élèves concernés. Plusieurs jours à l'avance. C'est la moindre des choses !
Je n'ai connu personne qui s'affranchissait de ce devoir.
Pas grave ! c'est sûr qu'on va encore légiférer là-dessus et enfoncer à grands coups de pieds rageurs les portes déjà grandes ouvertes. Comme d'habitude.
Sans présumer que la bonne éducation et la politesse sont des lois non écrites, et que les mettre noir sur blanc équivaut à les réduire à de simples règlements.
C'est comme si on écrivait dans les réglements intérieurs d'école qu'il est interdit d'arracher l'oeil de son voisin. Ni avec un taille-crayon, ni avec des ciseaux. Et si jamais t'oublies de mentionner la lime à ongle, alors celui qui s'en sert pour énucléer Robert pourra dénier toute responsabilité.
Tu vois c'que j'veux dire ?
Il faut que j'aie vraiment l'esprit de contradiction... voilà que je deviens fumeuse, maintenant.