Pour voler plus propre, Alitalia a décidé de miser sur les déchets.
Alitalia et Solena Group se sont engagés à lancer une étude de faisabilité sur la réalisation d’une usine capable de reconvertir des déchets solides urbains (biomasse mixte) en carburant nécessaire aux avions d’Alitalia, afin de réduire l’émission de gaz à effet de serre et d’assurer la stabilité des approvisionnements.
Le procédé technologique de Solena Group consiste à gazéifier à haute température les déchets avant de liquéfier ce gaz dénommé « syngas », selon un procédé chimique industriel appelé Fischer-Tropsch. Ce dernier, datant de 1923, était déjà utilisé par l’Allemagne et le Japon lors de la dernière guerre.
L’accord entre Alitalia et Solena Group fait partie du programme Green Sky. L’exemple à suivre serait British Airways, qui a déjà conclu un accord d’intention avec Solena Group pour la transformation d’un certain pourcentage de déchets urbains solides produits dans la zone métropolitaine de Londres en biocarburant.
Cet engouement pour le biocarburant – la plupart des compagnies testent divers procédés, comme TAM avec la plante de jatropha- s’explique en partie par la hausse du prix du pétrole. Mais les compagnies aériennes répondent avant tout à une obligation législative. Dès 2012, leurs émissions de gaz à effet de serre seront intégrées au système d’échanges de quotas européens. A partir de cette date, les 4000 compagnies, qui survolent tous les jours le ciel d’Europe, doivent donc réduire leurs émissions de 3% et de 5% de 2013 à 2020.
- Share this:
Mots-clefs :alitalia, biocarburant, british airways, déchets urbains