La loi sur le prix unique du livre passe en ce moment de l'assemblée nationale au sénat. Dans le nouveau paysage du livre esquissé par l'arrivée du numérique, qu'en est-il du droit d'auteur ? Restera t-il, comme il l'est depuis presque toujours et presque partout, ce matériau si ductile , ce coût très compressible en bout d'une chaine de coûts incompressibles? Nouveau code des usages, nouveaux contrats sont à penser.
Cette question notamment fut agitée (remuée?) le 17 janvier, à la SCAM - Société Civile des Auteurs Multimédia - lors d' une table ronde qui réunissait François Bon, écrivain et animateur des éditions numériques publie.net, Benoit Peeters écrivain et animateur des éditions Impressions Nouvelles, Alban Cerisier secrétaire général des éditions Gallimard, et le directeur de la SCAM.
Benoit Peeters introduisant très vite la provocation de JeanLuc Godard: un auteur n'a pas de droits, il n'a que des devoirs, le débat avait lieu. Plusieurs autres écrivains présents dans la salle l'alimentèrent vivement.
Le même jour, Francois Bon publiait Qu'est-ce qu'on touche? sur son site et sous ce titre, passant de l'air des cîmes à la chute des corps évoquait le nouveau statut à sa propre oeuvre de l'écrivain web.
Le 15 janvier jour anniversaire de remue.net à l'auditorium de la Médiathèque Marguerite Duras plongé dans le noir, c'est IPAD en main
qu'il avait clôturé la soirée par une lecture performance.
" Une traversée de Buffalo", de et par François Bon, avec Dominique Pifarély - violon - et Philippe de Jonckheere - images.
Extraits filmés ici par Isabelle Rèbre
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