Guillemette Flamein : comment pourriez-vous définir votre frère en deux ou trois mots ?
Brice Chauvel : Luc est respecté, honnête et a énormément de coeur
Luc Chauvel : Brice est généreux, très famille, est collecti tout en ayant besoin d'être indépendant
G. F. : votre frère est-il source de fierté, de complexe, d'inspiration, de conseil ?
Brice Chauvel : en même temps source de fierté, d'admiration et de conseil. Il m'a toujours conseillé dans ma carrière sportive. Il est de très bon conseil car il est toujurs positif.
Luc Chauvel : source de fierté parce qu'il a une carrière internationale derrière lui et qu'il est encore dans le circuit. Je peux continuer à le voir jouer comme à Bercy, l'an passé avec Briançon. Je n'ai pas pu y aller cette année. Il a réussi à vivre de belles choses avec l'équippe de France.
G. F. : quel souvenir d'enfance retenez-vous avec lui ?
Brice Chauvel : les vacances à l'île de Ré !
Luc Chauvel : le partage de cette passion car il m'a suivi un peu partout, passion que l'on partage toujours aujourd'hui !
G. F. : qu'est-ce qui vous agace le plus chez lui ?
Brice Chauvel : il a de temps en temps la tête dans les nuages (rires)
Luc Chauvel : maintenant qu'on a vieilli, on est plus sages (rires). Il n'y a vraiment plus grand chose qui m'agace chez Brice
G. F. : qu'est-ce qui vous plaît le plus chez lui ?
Brice Chauvel : il ne se prend pas la tête, il est très simple. Il sait profiter des plaisirs de la vie
Luc Chauvel : cette capacité de se remettre en question. Il vient de passer la trentaine, il arrive dans un club, il se blesse et là, il est comme un junior de 19 ans où il doit travailler dur pour l'équipe pour gagner sa place
G. F. : qu'est-ce qu'il a et que vous n'avez pas ?
Brice Chauvel : je n'ai pas son charisme
Luc Chauvel : je n'ai pas sa carrière internationale. Il a aussi la possibilité de faire la sieste l'après-midi, ce que je n'ai plus (rires) ! Il arrive à vivre de son sport en tant que professionnel
G. F. : qu'est-ce qui vous manque quand vous ne le voyez pas ?
Brice Chauvel : lui, tout simplement, les discussions qu'on a, on est très proches
Luc Chauvel : c'est lui, sa présence tout simplement. Nous ne sommes plus que tous les deux
G. F. : quand vous a-t-il bluffé, épaté ?
Brice Chauvel : la dernière année où l'on a joué ensemble à Amiens dans la saison 2003/2004. Il m'a épaté par son envie incroyable !
Luc Chauvel : il m'a bluffé lorsque l'on a perdu notre père. Brice était très jeune, il avait 16 ans. Il a réussi à aller de l'avant, là où d'autres auraient pris d'autres chemins. Il m'a bluffé aussi par sa manière de rebondir quand il est parti à Briançon où en deux ans, il a su devenir quelq'un d'important pour l'équipe.
G. F. : qu'est-ce qui vous rapproche de lui ?
Brice Chauvel : le hockey, une passion commune et les valeurs du sport que l'on partage
Luc Chauvel : le travail, la remise en question, on a été élevés comme ça...
G. F. : qu'est-ce qui inversement vous sépare le plus ?
Brice Chauvel : on est tous deux collectif dans le jeu, mais j'ai tendance à être plus égoïste que lui. Luc est le partenaire idéal que tout joueur devrait avoir !
Luc Chauvel : pas grand chose, maintenant. Mais je dirais qu'il a un côté un peu plus indépendant que moi dans le jeu...
G. F . : qu'avez-vous aimé partager ensemble ?
Brice Chauvel : j'ai aimé tout partager avec lui car c'était mon grand frère. On est très complices. J'aime faire la fête avec lui. J'ai adoré jouer avec lui. On est complémentaires.
Luc Chauvel : toutes ces parties qu'on a faites quand on était tout petit jusqu'à l'adolescence. Ce que j'aime partager avec Brice aujourd'hui sont les moments simples qu'on passe avec ma famille et avec son amie, ou que l'on passe tous les deux ensemble. On sait que passer du temps ensemble est très important.
G. F. : quand avez-vous besoin de lui ?
Brice Chauvel : je l'écoute tout le temps, mais encore plus quand je commence à avoir des pensées négatives que ce soit pour le hockey ou dans ma vie personnelle
Luc Chauvel : j'ai besoin de lui dans les moments importants de ma vie, lorsque l'on peut avoir des doutes dans notre travail
G. F : qu'est-ce qu'il vous répétait souvent quand vous étiez plus jeune ou encore maintenant ?
Brice Chauvel : il me disait souvent et encore maintenant de ne jamais rien lâcher, de ne jamais rien abandonner, que le travail paye toujours. Il a toujours cru en moi
Luc Chauvel : rien qui me vienne à l'esprit...
G. F. : qu'est-ce que vous aimeriez qu'il vous dise ?
Brice Chauvel : difficile car il a toujours les mots pour me réconforter. Il sait toujours quoi dire quelle que soit la situation. Il sait aussi bien m'engueuler que m'encourager. On peut tout se dire.
Luc Chauvel : pas facile... Il m'a déjà dit que je lui avais permis de se construire dans sa vie de hockeyeur. On se dit les choses alors il n'y a pas grand chose qu'in l'ait pas dit...
G. F. : de quoi rêvez-vous pour lui ?
Brice Chauvel : j'aimerais que tout se passe dans sa vie de famille. Je lui souhaite de continuer ce qu'il a entrepris à Caen auprès des jeunes. J'aimerais qu'il ait plus de moyens pour développer ses idées
Luc Chauvel : je souhaite qu'il soit le plus heureux possible et qu'il connaisse une vie extra-sportive la plus épanouissante possible en trouvant une voie dans laquelle il puisse s'épanouir au quotidien.
© remerciements aux Ducs d'Angers pour la photo