(article inspiré de la photo)
S’qui me fait rire avec cette photo c’est qu’elle est tellement ironique à ce que j’étais enfant.
J’abordais une coupe garçonne, je courais partout, j’aimais le sport… j’étais un garçon manqué tout en aimant l’art sous toutes ses formes. Oublié le maquillage, les petites camisoles, les jolies lulus…
J’embrassais pas les crapauds dans l’espoir qu’ils deviennent des princes charmants même si je connaissais très bien ces mythes qu’une partie de moi y croyait… non, ma fratrie et moi on les pourchassait, les écrasait avec not’e roue d’bicycle… et Dieu qu’elles étaient difficiles à écraser!! Une de mes sœurs prenait plaisir à les disséquer, ça pis les couleuvres qu’on trouvais dans le bois derrière le bloque appartement miteux. Croyez-moi, le bois était beaucoup plus attrayant que n’importe quel maison de toute façon!
Des fées, des gnomes, des lutins, des géants, des ninjas, des ours… quelles créatures n’habitaient pas dans nos bois? Sous les ponts, dans les ruisseaux, derrières les énormes rochers, dans les arbres gigantesques… J’avais l’âge à mon fils, c’était avant de rencontrer Briny, mais je me souviens parfaitement qu’une partie était recouverte de fougères. Je trouvais ça beau, je m’asseyais en plein milieu et j’étais bien.
Il y avait le pont gris, petit, discret qui nous permettais de traversé le ruisseau minuscule. C’était la limite du bois à ne pas franchir… mouahahahah… ouais, pour l’obéissance on repassera!! On étaient pas surveiller alors les limites… on s’en balançaient!
Il y avait le pont rouge, plus gros, imposant au-dessus d’une rivière il me semble. Peut-être que c’était un simple cour d’eau mais ce que j’me souviens c’est que c’était haut! Il y avait une genre de marche qui était dans le vide. On s’asseyaient chacun notre tour et on regardaient en bas… on a du courage quand on est jeune. Maintenant, en tant que mère, je ne laisserais pas mon fils s’approcher de là! M’enfin, peut-être que oui mais pas seul, certain!
Maintenant, cette forêt n’existe plus. C’est devenu une simple rangé d’arbre qui sépare les bloques appartements, c’est déprimant.
Dans une vie féérique comme sur l’image, que je pourrais offrir a mon fils n’importe quoi, je lui offrirai un énorme terrain, un grand champ, un morceau de forêt, un p’tit lac… un monde à explorer, à vivre des aventures, un endroit secret, une cachette. Il n’y aurait que des maisons, que des villages et que des écoles de campagnes. Aucuns empilement de petites maisons l’une sur l’autre, aucun surpeuplement.
Mais la vie est fait autrement avec d’autre chose à offrir. On s’habitue… on s’adapte et on attend notre tour…
-Jane
Filed under: Life, State Of Mind Tagged: famille, Life, pensée, sound of mind, souvenir, State Of Mind