Steve Jourdain est parti il y a deux ans presque jour pour jour ; voici un de ses plus beaux textes :
« Vous connaissez ça, vous, ces moments où — par la grâce d’une brise tiède et humide.. ; d’une averse qui a rendu tout bleu…d’un parfum intensément familier, et qu’on ne peut identifier, non plus que le passé perdu qu’il réveille.. ;— le pachyderme Monde, qui hibernait, secoue sa torpeur et se redresse, met debout son immensité ?...Et l’on pénètre dans ce royaume magique du Présent ?...Et toutes choses, jamais vues, commencent de se voir comme nez au milieu du visage, sans contrepartie d’ombre, en même temps que d’exister, mais d’exister ? »
Steve Jourdain, Cette vie m’aime