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Synopsis (AlloCiné) : Scott Pilgrim n’a jamais eu de problème à trouver une petite amie, mais s’en débarrasser s’avère plus compliqué. Entre celle qui lui a brisé le cœur – et qui est de retour en ville – et l’adolescente qui lui sert de distraction au moment où Ramona entre dans sa vie - en rollers - l’amour n’a jamais été chose facile. Il va cependant vite réaliser que le nouvel objet de son affection traîne les plus singulières casseroles jamais rencontrées : une infâme ligue d’ex qui contrôlent sa vie amoureuse et sont prêts à tout pour éliminer son nouveau prétendant. À mesure que Scott se rapproche de Ramona, il est confronté à une palette grandissante d’individus patibulaires qui peuplent le passé de sa dulcinée : du mesquin skateur à la rock star végétarienne en passant par une affreuse paire de jumeaux. Et s’il espère séduire l’amour de sa vie, il doit triompher de chacun d’eux avant que la partie soit bel et bien "over".
Dès les premières notes et l'apparition du logo Universal façon générique de console Gameboy (nostalgie de l'enfance), on comprend que ce film va être complètement barré. Ce qui en soit n'est pas une surprise quand on sait qui est le réalisateur responsable du projet, Edgar Wright. Il est a notamment réalisé et co-écrit (avec Simon Pegg) Shaun of the Dead et Hot Fuzz. Tous deux justement avec le duo d'acteurs de choc Pegg et Nick Frost. Le premier est un pastiche des films d'horreur à la sauce Romero, le deuxième des films de cops. Quand je suis allé voir Hot Fuzz au cinéma, je me souviens m'être demandé comment un film où un flic se retrouvait muter au fin fond d'une bourgade paumé pouvait-il receler la moindre action palpitante ? C'était avant de voir le film bien sûr.
Pour en revenir à Pilgrim, le réalisateur ainsi que les excellentes critiques m'ont plus que donné envie de le voir. Certaines disaient même qu'il était plus énorme que Kick-Ass, qui était déjà absolument génial. Au final, oui ce film est brillant, inventif dans sa mise en scène qui utile moulte codes en lien avec les jeux vidéos, le cinéma et la pop culture en générale. Tout bon geek qui se respecte en aura un orgasme binaire. Les personnages sont totalement barés et les acteurs le leur rendent bien. Enfin l'intrigue prend place à Toronto, Canada, ce qui nous change des éternels décors californiens. Mais néanmoins mon cœur resta quand même du côté du super héros, sans pouvoirs new yorkais.Il manque un petit quelque chose. Le coup de foudre peut être. La mou boudeuse de plusieurs des personnages y est probablement pour quelque chose.Cependant, ne boudez pas votre plaisir. Ce film est encore une réussite pour Edgar Wright, qui prouve qu'il peut reprendre tout style et en faire ce qu'il veut. Ses idées de mise en scène me font penser au style malin de Gondry, qui m'a beaucoup déçu avec son dernier bébé. Heureusement Wright est dans la place. Qui a dit que les parodies de genre était un sous genre ? Quand c'est plus que bien fait, l'hommage est presque meilleur que l'original.Enfin Michael Cera prouve encore une fois qu'il n'est pas le type d'acteur a s'engager dans des comédies potaches adolescentes américaines habituelles (hormis celle qui la révélé, Superbad). Et en plus, il est entouré d'un casting royal de seconds rôles (Mary Elizabeth Winstead, Brie Larson, Anna Kendrick et surtout Kieran Culkin génial dans son rôle de co-locataire homo) et caméos de choix (Chris Evans, Jason Schwartzman).