Le cinéma iranien, considéré par Werner Herzog et bien d’autres comme l’un des plus importants au monde, n’en finit pas de faire éclore de nouveaux talents. Mondialement reconnus dans les festivals, ces cinéastes dressent un portrait lucide des problèmes sociaux que subit leur pays. Mais une certaine liberté et une ouverture vers un cinéma plus populaire se font également sentir. Le regard sur l’identité iranienne laisse la place au genre déjanté du film musical dans LES CHATS PERSANS, quatrième film de Bahman Ghobadi, ou au polar social avec TÉHÉRAN, premier long métrage de fiction signé Nader T. Homayoun.
LES CHATS PERSANS
Negar et Ashkan viennent de sortir de prison. Fans de musique pop rock, ils décident de monter un groupe et de trouver d’autres musiciens. N’ayant aucune chance de se produire à Téhéran, ils choisissent de partir en Europe. Seulement, sans argent et privés de passeport, cela se révèle un pari difficile.
Prix spécial du jury Un certain regard à Cannes.
LE CINÉMA IRANIEN, LA DERNIÈRE VAGUE
Documentaire inédit réalisé par Stéphane Bergouhnioux et Jean-Marie Nizan avec Golshifteh Farahani, Rafi Pitts, Bahman Gobhadi, Nader Takmil Homayoun…
En quelques mois, une poignée de films inattendus sont arrivés d’Iran, dynamitant les clichés de l’axe du mal. Cette dernière vague du cinéma nous montre un pays complexe plein de paradoxes et de contradictions. Ces films semblent faire écho aux manifestations et aux élections controversées de juin 2009. Ils montrent, dans un contexte politique pensant, une jeunesse en rupture avec le pouvoir en place, devenu illégitime aux yeux du monde. Nous découvrons un cinéma urbain, sous tension, étreignant le quotidien iranien. En phase avec le peuple et la rue, les cinéastes les plus enragés s’engagent et prennent des risques comme Jafar Panahi, récemment condamné…
TÉHÉRAN
Ibrahim quitte sa province pour tenter sa chance à Téhéran. Afin de gagner sa vie, il fait la manche équipé d’un bébé “loué“ auprès d’un prêteur d’enfants. Mais un jour, Ibrahim se fait volé le bambin. Il se retrouve alors malgré lui mêlé à la mafia.
Nader T. Homayoun fut remarqué en 2006 par la critique et le public internationaux grâce à son documentaire multiprimé IRAN : UNE RÉVOLUTION CINÉMATOGRAPHIQUE, qui retraçait l’histoire de l’Iran à travers son cinéma. Trois ans après, c’est avec une fiction, TÉHÉRAN, que le cinéaste poursuit le portrait de son pays et remporte le Prix de la semaine de la critique au festival de Venise.
Deux films en liberté à replacer dans un contexte de résistance au régime en place grâce au documentaire exclusif . Tout ceci sera à découvrir le 18 mars prochain sur Canal+ Cinéma.