Texte de l' Allocution prononcée
Le Dimanche 25 Octobre 1992
Au Pont de Codolet sur la Céze.
2 eime Periode.
Il faut un pont à Codolet pour franchir la Céze.
Bien avant 1869, les difficultés rencontrées avec le Bac à traille, que la Municipalité s' efforçait en vain de résoudre, avaient conduit la population et les élus à envisager la construction d'un Pont sur la Céze puisque le 23 Octobre 1868, le Conseil Municipal avait voté un crédit extraordinaire « de 1000 Francs pendant 10 ans, dans l' unique but d' obtenir prochainement la construction d' un Pont sur la Céze qui relierait le chemin « Vicinal de petite communication N°1 . »
Au cours de la Réunion du Conseil Municipal le Dimanche 30 Mai 1869, le Maire a rapporté le sacrifice décidé le 23 Octobre 1868, et l'existence du chemin N°1 « assis sur un terrain plat, d' une très petite longueur, assez large, assez direct, enfin d' une très bonne viabilité et qu'il restait donc à se procurer un moyen de passage gratuit sur la Céze, par un Pont submersible ou tout au moins d' un Pont bas insubmersible dont la dépense serait infiniment moindre. »
Pour atteindre ce but, Mr le Maire ne retenait qu'un moyen : « C'est de laisser cumuler, d' une part, la somme qui a été votée pour 10 ans, d' autre part, celle qui a été accordée par l'État pour secours ( dont 1173 Francs accordés le 11 05 1869) et celles qui pourraient être accordées aux prochaines répartition des fonds . »
Et il concluait son exposé:
« Toutes les sommes réunies et capitalisées dans la caisse vicinale de la commune formeraient bientôt une somme assez considérable pour réaliser le But tant désiré d' avoir un Pont à Codolet. »
Son Conseil Municipal l'a approuvé à l'unanimité en demandant que sa proposition soit prise en considération par l' autorité supérieure et en laisse le jugement à la sagesse de Mr le Préfet.
L' idée émise en 1869 de réaliser un Pont submersible prit Corps au cours de la séance extraordinaire du Conseil Municipal du 24 Septembre 1871.
Au cours de cette séance, Mr le Maire; Charles TAILLAN, après avoir rappelé que l' isolement de Codolet ; « Au milieu d' une contrée fertile et populeuse est très préjudiciable à ses intérêts par la difficulté qu'il oppose à l' écoulement de ces produits variés qui n'ont d' autres débouchés que le passage de la Céze »,
« Qu'il est d' une nécéssité absolue de rendre plus libre ce passage par l' établissement d'un Pont et que l' adoption du systeme d' un Pont submersible jeté sur ce considérable cours d'eau constitu la solution.
Que lors des plus fortes crues de la Céze, le passage du pont submersible serait toujours dégagé dans les 2 ou 3 heures. »
Et fit voter une délibération par laquelle, l' administration municipale de la commune s' engageait à faire toutes les démarches pour l'établissement d' un Pont submersible sur la Céze et a voté toutes les ressources nécessaires à l' exécution de cet important ouvrage.
Il était demander au Préfet « d' autoriser les agents voyers à procéder sans délai à l' étude de ce projet intéressant. »
Mais le projet de Pont submersible que je viens d' évoquer échoua.
Les raisons de son échec sont à rechercher; soit faute d' entente, soit que les travaux de sondage auxquels il fut procédé pour s' assurer de la solidité des sols à l' endroit ou ce Pont devait être établi n' aient pas amené de résultats satisfaisants..
Mr Louis BARNOIN, Adjoint, président la réunion du Conseil Municipal en l' absence du Maire, le 12 Mai 1872, fit observer « qu'indépendamment de ces raisons, un Pont submersible, construit à l'instar de celui de MONTCLUS, n' aurait pas suffit à Codolet à cause de l' importance des voies qu'il devait relier » et du fait que « Les chemins que devait faire communiquer ce Pont « etaient tous ceux qui deservaient la localité . »
Au cours de cette réunion, considérant; la nécessité absolue de jeter un Pont sur la Céze, et qu'à chaque crue de cette rivière une population de prés de 500 habitants se trouvait prisonnière de son territoire.
" Que le Conseil Municipal en place s' est donné la mission de faire cette construction imposante et que la population s' accuserait de négligence ou de mauvais vouloir s'il y manquait. "
Le Conseil Municipal à Décidé de la réalisation d' un PONT NON SUBMERSIBLE et de confier la conduite du projet à Mr GENELLA, architecte conducteur des ponts et chaussées à Roquemaure. »