Le cabinet britannique Deloitte a publié son classement annuel des vingt clubs les plus riches de la planète. Et comme d’habitude, c’est le Real Madrid qui a généré le plus de revenu malgré une deuxième saison blanche (c’est-à-dire sans trophée). Ensuite viennent compléter le FC Barcelone et sa dream team puis Manchester United qui règne sur le football anglais. Seuls deux clubs français figurent dans ce classement : l’Olympique Lyonnais (14ème) et l’Olympique de Marseille (15ème). Fait marquant : les revenus cumulés de ces 20 clubs dépassent pour la première fois les 4 milliards de dollars (4,3 pour être précis, soit une hausse de 8% par rapport à l’an dernier).
Zoom sur la trésorerie du Real Madrid.
Le Real Madrid possède trois sources de revenus à peu près équivalentes : la billetterie, les droits télévisés et les revenus commerciaux. Le club de la capitale espagnole, grâce à ses stars tels que Cristiano Ronaldo, Casillas ou encore le Français Benzema, a réussi à attirer plus de spectateurs alors même que le prix des billets a considérablement augmenté. D’où cette envolée des revenus de la billetterie : +27% en un an pour atteindre 130 millions d’euros.
De plus le Real Madrid gagne plus que l’OL ou l’OM au seul titre de ses droits télévisés : 158 millions d’euros. Et encore, ces revenus devraient flamber jusqu’en 2013/2014 grâce à de nombreux contrats signés cette année. Cependant, les équipes de la Liga espagnole essayent de renégocier un meilleur partage des droits télévisés qui profitent largement aujourd’hui à Madrid et Barcelone.
Enfin les revenus commerciaux du Real s’élèvent à 150 millions d’euros. Et oui, être sponsor du club madrilène ça coûte sacrément cher : Bwin paie 15 millions d’euros par an pour figurer sur le maillot de la « Maison Blanche ». Le club possède plusieurs autres généreux donateurs : Adidas, Audi, Coca Cola, Mahou (bière espagnole) et MTC. De même, Cristiano Ronaldo est le joueur (avec Lionel Messi) qui vend aussi le plus de maillots…
Des chiffres trompeurs, le problème des clubs endettés.
Si les clubs n’ont jamais été aussi riches, ils n’ont aussi jamais autant dépensé et donc n’ont jamais été autant endettés. Cette observation vaut principalement pour les clubs espagnols et anglais qui étrangement sont aussi les meilleurs clubs du monde (y aurait-il une quelconque corrélation entre l’argent et les résultats?). Les clubs anglais totalisent 3,5 milliards d’euros dont les deux tiers sont concentrés par le Big Four (Arsenal, Chelsea, Manchester United, Liverpool).
Devant ces dettes abyssales, la question du fair-play financier se pose. Michel Platini, président de l’UEFA, milite pour plafonnée la masse salariale, comme c’est la cas en NBA par exemple, ou sinon limiter directement les salaires. Une autre solution plus pragmatique qu’idéale : le recours à des milliardaires. Par exemple Roman Abramovitch, le sulfureux président russe de Chelsea, a épongé les dettes du club avec de l’argent venu de son compte en banque. De même, Malaga a été racheté par un milliardaire du Golfe ce qui lui a permis de recruter quelques pointures (Julio Baptista par exemple).
Il n’empêche que si notre Platoche national réussit à assainir les comptes des clubs anglais et espagnols, c’est tout bénéf’ pour les clubs français.
P-S : Bravo à Arsenal pour avoir battu le meilleur club du monde, Barcelone.
http://www.topito.com/top-clubs-foot-riches-2011 (pour voir la liste complète)