Plus d'un millier de militaires vont être déployés avec comme mission de patrouiller les rues de la ville, nuit et jour. Selon le ministre de l'intérieur, Eduardo Bonomi, cette décision était inévitable: " L'un des principaux problèmes que nous avons au ministère de l'intérieur est le manque d'effectif dans les commissariats. Et c'est pour cette raison que nous appelons l'armée en renfort. Je pense que les militaires sont capables de faire la police et de rétablir la sécurité."
Cette décision n'est pas du goût de tout le monde en Uruguay. Le sénateur Tabaré Viera se montre très critique face à la décision gouvernementale: " Il est clair que nous avons besoin de plus de patrouilles. Mais je condamne cette initiative car elle est mauvaise. Les militaires ne sont pas préparés pour faire le métier de la police. Nous ferons mieux de recruter davantage de policiers et de les former comme il faut."
Les militaires chargés des patrouilles passeront quelques jours de formation dans une académie de police. Pour le gouvernement uruguayen, il s'agit d'une solution temporaire puisqu'on réfléchit déjà au recrutement de nouveaux officiers de polices ainsi qu'à la mise en service de plus de voitures de police pour patrouiller les rues. Enfin, les services téléphoniques du pays vont être améliorés afin de réagir plus rapidement en cas d'agression.