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En 243 avant JC, la Chine n'est pas une nation mais un territoire témoin d'une guerre incessante entre 7 provinces rivales. Les Etats plus faibles sont souvent la proie des plus puissants qui rêvent d'extension au travers des invasions. C'est le cas de Yan, place forte du roi Liang composée de seulement 4000 civils et fermiers, victime de l'ambitieux Zaho et de son téméraire Général Xiang Yanzhong. Pour venir au secours de son bien, le roi Liang fait venir le légendaire guerrier « Mozi » connu pour ses talents de stratège. Lorsqu'il arrive, son apparence et sa manière d'être font douter de ses capacités, mais à l'heure du siège, tous les espoirs reposent néanmoins sur lui…
Adapté d'un manga japonais, ce film prend pour toile de fond une histoire bien connue des amateurs du genre : la naissance de la Chine. A la différence près toutefois que le traitement n'a rien à voir puisque le récit se concentre plus sur les implications humaines que sur les batailles. Le long-métrage de Jacob Cheung semble toutefois bénéficier d'un budget confortable et nous gratifie de décors, d'une musique et de costumes dignes des super productions du genre. Les scènes de bataille sont plutôt bien amenées mais n'ont rien d'impérissables.
Si la mise en scène n'apporte finalement pas grand-chose, si les effets spéciaux et autres trucages numériques sont parfois grossiers et inutiles, le film repose quasi intégralement sur le personnage campé à merveille par l'immense Andy Lau, superstar du cinéma de Hong Kong. Ge Li est le guerrier « Mozi », un héros contradictoire car sa philosophie universellement altruiste et non belliqueuse s'applique en l'espèce à un état de siège. Ce paradoxe est d'autant plus renforcé par l'idée que c'est un combat inter-ethnique qui oppose des chinois entre eux. C'est principalement là que réside l'originalité et la fraîcheur du film de Jacob Cheung par rapport aux autres blockbusters.
Finalement, les combats importent peu. « A battle of Wits » n'a en effet rien à voir avec un Wu Xia Pian (film de sabre chinois) : les chorégraphies, la réalisation et les effets spéciaux ne sont vraiment pas les points forts du long-métrage. Celui-ci repose plutôt sur l'aspect psychologique du combat, sur la métaphore du conflit. Si le traitement est intéressant, il n'en demeure pas moins que le film est par moments bavard et longuet. Dommage, d'autant plus que « A battle of Wits » a finalement assez peu d'arguments pour espérer parvenir en France car il ne se donne pas les moyens de son ambition.