« L’histoire de Marie-Anne mérite un livre ; ceux qui l’ont enlevée en 1976 doivent savoir qui elle était, et mesurer ainsi - en sont-ils capables ? - l’horreur de leur crime. S’ils comparaissent un jour devant un tribunal, ils brosseront d’elle un portrait mensonger, peut-être même l’accuseront-ils d’avoir été une "terroriste", une tueuse, une poseuse de bombes. Tout cela est stupide ; Marie-Anne n’a jamais tué personne, elle était incapable de violence. Mais il faut reconnaître qu’elle a eu un parcours déroutant, digne d’un film ou d’un roman. »
Marie-Anne Erize avait vingt-quatre ans, un physique de mannequin, des utopies de rebelle. Née au sein d’une famille française établie en Argentine, elle a grandi dans la jungle du nord du pays avant de suivre une trajectoire exceptionnelle. Des bidonvilles de Buenos Aires aux quartiers chics de Paris, des coulisses de la mode à celles de la guérilla, elle a flirté avec tous les univers
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