À l’issue du tour préliminaire, deux groupes de 6 équipes ont pu accéder au tour principal de ces championnats d’Europe. La France, grâce à ses trois victoires au tour précédent, prenait logiquement la tête du groupe II, devant la Suède, l’Allemagne, la Hongrie, l’Espagne et l’Islande pour finir.
> FRANCE/ESPAGNE: ça passe de justesse
Le premier match des Bleus les opposait mardi à l’Espagne, équipe d’une qualité supérieure à toutes celles rencontrées en ce début de championnat. Et pas de doute, les Espagnols étaient là! Olivier Girault, (capitaine) et ses coéquipiers se sont fait peur.
En première mi-temps, les deux équipes se rendent coup sur coup. Mais les Français peinent à entrer dans le match. Heureusement deux hommes veillent: Daniel Narcisse en attaque et Didier Dinart en defense, qui parviennent à maintenir le score. À la mi-temps les joueurs prennent le chemin des vestiaires sur une égalité à 15-15. Le suspense reste entier…
En début de deuxième mi-temps, les Français se sentent pousser des ailes: 22-17 à la 36ème minute. L’écart se creuse, et ça fait plaisir à voir. L’entraîneur espagnol est en rage et ne le cache pas. Son équipe se réveille et tente de recoller au score, talonnant les champions en titre. À la 59ème minute ils ne sont plus qu’à -1 (27-28). La dernière minute de jeu est très tendue, mais les Français tiennent bon et le match s’achèvera sur ce score serré. C’était juste!
> FRANCE/ALLEMAGNE: “der wichtiges Spiel” (le gros match)
Mercredi les Français affrontaient les champions du monde en titre : l’Allemagne. Rien que ça… Les deux équipes ne se sont plus rencontrées depuis la défaite en 2007 en demi-finales des championnats du monde, avec un arbitrage très contesté. Mais il en faut plus pour décourager une équipe de “Costauds”.
Le score de début de match peine à décoller. Comme le souligne Olivier Girault, «Ça a démarré de manière ultra défensive parce que les deux équipes se connaissent très bien. Nos jeux sont décortiqués à la loupe et ça se traduit par des débuts stériles où chacun attend l’erreur de l’autre pour le contrer.»
La mi-temps est sifflée sur le score de 11-10 en faveur de l’équipe de France.
La deuxième mi-temps est très disputée aussi, avec de nombreux rebondissements. Thierry Omeyer, considéré comme l’actuel meilleur gardien du monde, réalise un sans faute avec ses 16 arrêts. Dans les dernières minutes, les Bleus ne tremblent pas et l’attaque allemande se fait irrégulière. Le score final est de 26-23 pour les Français: la France s’assure par cette nouvelle victoire une place en demi-finales. Que du bonheur!
> FRANCE/HONGRIE: un match sans enjeu
Comme attendu, Claude Onesta fait tourner l’effectif et permet aux titulaires de souffler un peu. Ce qui donne l’occasion à certains joueurs de s’illustrer enfin. Et oui, la dure loi du banc… La 1ère place de la France est, de toutes manières, assurée dans ce groupe II. C’est donc une équipe “remplaçante” qui entre sur le terrain. Côté Hongrois, il n’y a rien à gagner non plus, la place en demi-finale n’est plus possible pour eux après un beau couac face à l’Islande. Pourtant, reste une motivation: le prestige. Car finalement, qualification ou non, ça le fait d’arracher une victoire au champion d’Europe en titre! C’est sans doute “dopés” par cette perspective que les Hongrois réalisent un joli match.
Largement dominés en 1ère période, les Bleus se ressaisissent en deuxième période, mais une trop grande irrégularité leur fait défaut pour remporter ce match face à une équipe Hongroise plus constante. Pas de secret: le hand est un sport d’équipe, alors quand on fait entrer sur le terrain une somme de joueurs qui n’ont pas vraiment l’habitude de jouer ensemble, même les grands talents ne parviennent pas à s’exprimer pleinement. La France s’incline 28-31 face à la Hongrie qui sort en beauté.
> A VENIR: 1/2 FINALE FRANCE/CROATIE samedi
La croatie a décroché sa place en demi-finale jeudi en terminant deuxième de son groupe. Les Français ont toutes leurs chances face aux champions olympiques d’Athènes en 2004. La France, en se payant le luxe de pouvoir faire jouer son équipe réserve jeudi, pourra aligner samedi ses vedettes, des hommes talentueux, frais et reposées pour ce match important. Ceci est un atout de taille pour une équipe qui arrive en fin de championnat: une équipe finaliste de l’euro joue 8 matches en 11 jours. Un rythme épuisant… C’est tout le malheur qu’on leur souhaite!
Manon Dupin
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble