Toutes les presses occidentales, y compris francophones, reconnaissent que dans ce vent de soulèvement qui tourmente les vieux régimes dictatoriaux du monde arabe, c’est la Tunisie qui a insufflé les prémices de la révolte, entrainant une révolution. Les chutes ont été inévitables avec les mouvements populaires qui se sont manifestés dans toute l’étendue du territoire en Tunisie et en Egypte. Les pouvoirs des dictateurs n’ont pas su se prémunir des menaces qui se profilaient devant eux via l’internet. Car les vents de contestation se sont levés via les réseaux sociaux où les gens ne se sont plus cachés pour exprimer leurs ras le bol, leurs soifs de liberté, et pour exhorter leurs concitoyens à se soulever. Les portées de Twitter et de Facebook ont été des leviers pour se constituer un pouvoir, un pouvoir de la rue ayant conduit à la chute de dictateurs, des hommes considérés comme des hommes forts du monde arabe.
Mais actuellement, après la chute de ces dirigeants qui ont mené de mains de fer une trentaine d’années de pouvoir, tout le monde est dans l’expectative quant au sort de la succession de pouvoir dans les deux pays. L’expérience de l’Iran reste un mauvais souvenir pour les occidentaux pour la radicalisation qu’ont pris les iraniens avec l’islamisation à l’extrême. L’histoire a démontré que dans les mouvements révolutionnaires, généralement ce ne sont pas les principaux instigateurs et participants qui arrivent à tirer les marrons du feu. Madagascar en connait un rayon, le plus proche étant la chute de Ravalomanana Marc, auquel les vrais participants à sa chute avec les mouvements et les occupations de rue, et même les faits d’armes se retrouvent floués laissant la place, bien malgré eux, à d’autres opportunistes plus clairvoyants, qui arrivent à tirer les meilleurs partis dans les circonstances actuelles. La plèbe en sait quelque chose avec cette expérience malheureuse de renchérissement du cout de la vie. Le cours du riz qui a frôlé les 2000 Ariary ne s’est jamais vu dans le pays, et les produits de première nécessité qui deviennent de plus en plus inaccessible malgré les promesses de produit à bas prix. Finalement, les opérateurs dans les secteurs du PPN se gaussent de la situation actuelle, faisant leurs petits bonheurs les laissant libre de spéculer à souhait sur les prix , faisant fi des soubresauts de contrôle de l’exécutif en place que les plus alertes arrivent à anticiper au grand dam du petit peuple.