Les entrevues d'embauches...et autres trucs plaiiiiiants...

Publié le 16 février 2011 par Mamantoutecroche
C'est classique. Je ne pense pas être la seule à vivre ça. J'ai fait quelques applications afin de trouver un emploi qui compléterait, au mieux, ou remplacerait, au pire, mon emploi actuel, que j'adore, mais ou je ne fait pas assez d'heures pour vivre comme j'en ai envie (financièrement, on s'entend). J'ai épluché des tonnes d'offres, été sélective pour n'appliquer qu'à celles qui convenaient à mon horaire et à mes occupations autonomes, écrit de belles lettres de présentations, envoyés de super C.V adaptés aux postes convoités, bref, je me suis donné passionnément, toute entière, à ma recherche d'emploi.
Puis j'ai attendu. Attendu.
Puis je me suis questionné, c'était long... Avais-je été trop sélective??? Avais-je visé trop haut pour mes connaissances et expériences???
Puis tous m'ont rappelé en même temps (j'exagère un peu, à peine) Cette semaine, si j'avais accepté toutes les offres d'entrevues, j'en aurais eu six. Heureusement, trois ne convenait pas en bout de ligne. J'en avais donc deux hier et j'en ai une vendredi.
Je vous résume ma matiné d'hier comme ca se déroulait dans ma tête toute croche.
Moment de l'entrevue numéro 1: 10 heures, le 15 février
Lieu:  À une demi-heure maximum de chez nous (maximum = en roulant au ralentit, en tombant sur toutes les lumières rouge, en arrêtant mettre de l'essence et en me perdant pendant 10 minutes)
Probabilité de me perdre: Nulle, je sais exactement ou je m'en vais.
Au vu de ces informations, je décide de quitter la maison à 9 heures, soit une heure avant l'entrevue, soit une demi-heure de plus que le temps maximum prévus.
Je m'habille bien propre, bien sérieuse, en brun et en talon, tout le tralala d'entrevue.
Je me coiffe bien sobrement, je mange, joue, jase, nourrit et caline bébé puce, qui de bonheur et sans doute en guise de remerciement, me lance un bout de banane sur l'épaule.
Je change de chandail, ca va. Je nettoie le bout de cheveux qui a aussi été victime de l'attaque, contente de l'avoir remarqué.
Je me maquille un brin, je couche Bébé puce et j'avertie Chéri que je quitte. Il est 9 heures moins deux, mission accomplis!
J'embarque dans la voiture en songeant qu'un démarreur à distance serait chouette, j'ajuste les miroirs, le banc et la ceinture.
Je recule.
Un peu trop vers la droite je crois.
Dans le banc de neige que la déneigeuse à créer.
Rien là, j'ai l'habitude. J'avance en crampant les roues. Négatif. Je recule en recrampant. Négatif. Je ré-essaie. Négatif...?!? Je commence à comprendre que je suis vraiment prise, pas comme les dix autres fois cet hiver, ou je l'ai été un peu... Vraiment.
Je décide de sortir. J'ouvre ma portière. J'essaie d'ouvrir ma portière, le banc de neige trop près m'en empèche. Je sors de l'autre coté en me sentant on ne peut plus gracieuse.
Chéri vient à la rescousse...
Cinquante coups de pelles et manoeuvres diverses plus tard, je quitte enfin.
Il est 9 heures 40, il me reste vingt minutes. Pas une de plus. Pas de place pour les imprévus...
Musique au fond, je roule en me vidant l'esprit, inutile de commencer à stresser maintenant.
Mon pare-brise est dégueulasse, j'appuie sur le bouton à lave-vitre. Négatif. Il n'y en a plus. Même pas un semblant de dernière goutte.
Heureusement j'ai une bouteille d'eau à mes cotés et j'approche une lumière rouge.
J'ouvre ma fenêtre et avec mes bras minuscules, je lance de l'eau dans le pare-brise. Ca fait la job. Pour cinq minutes. Je répète le manège à plusieurs reprises, car oui, je tombe sur toutes les lumières rouges. Je suis aussi un autobus scolaire (il est dix heures moins dix???!!!) qui arrête fréquemment...
J'arrive à l'entrevue à 10 heures 10... Mauvais...
Je fais mine de rien, desfois ca fonctionne...
- Bonjour! Je suis madame Croche, j'ai rendez-vous à dix heure.
- Hum... Je dois vous avouer qu'on ne vous attendaient plus... (la face pourrait faire office de définition du mot ''bête'' dans le dictionnaire...
- J'imagine! Je suis tellement désolé... Je ne suis J-A-M-A-I-S en retard (je déteste mentir), et je n'ai pas envie de perdre de votre précieux temps à vous expliquer tout ce qui m'est arrivé, je crois que nous devrions commencer au plus vite.
- Mouais...
Et l'entrevue à commencer. Et elle s'est bien passé. L'air bête est devenu souriante, sympathique et rieuse (ma tendance clown me suit même en entrevue...)
Je vais avoir des nouvelles d'ici vendredi.
L'autre aussi s'est bien déroulé. J'avais eu le temps de sécher après m'être renversé de l'eau de pare-brise dessus, je n'ai pas eu de difficulté à me trouver un stationnement même si j'étais au centre-ville, de bon présages... Je vais avoir des nouvelles d'ici lundi.
Et j'en ai une autre vendredi. Qui me semble passionnante et tout à fait dans mes cordes...
Si tous me choisissent, je vais devoir faire un choix... Déchirant. Mais bon, on verra en temps et lieu.