Titre : L’Atlantique sud
Edition : Le Livre de poche 2009 (215pages)
Quatrième de couverture : « Je sais, au fond, que je ne partirai plus. Jamais. Nulle part. Ainsi conserverai-je intacte ma collection de pays inexplorés. Ces lointains qui m’ont fait rêver enfant. La mort de ma mère eût été une belle occasion de partir. Dans l’Atlantique Sud, puisqu’elle m’avait fait promettre sur son lit d’agonie que ses cendres y seraient dispersées. Mais où était-ce donc, l’Atlantique Sud ? Copacabana ou Mimizan-Plage ? Je n’ai pas tenu ma promesse. La culpabilité qui m’habite aura inspiré l’écriture de ce livre : les mésaventures picaresques d’un voyageur immobile. Jérôme Tonnerre. »
J’ai trouvé ce livre assez ordinaire. Plaisant certes, mais ordinaire. Je suppose qu’il ne plairait pas à Eric Zemmour, par contre, j’ai souvent pensé Laurent Ruquier, SORS DE CE LIVRE !! Ce livre regorge de jeux de mots, certains meilleurs que d’autres, ce qui rend la lecture plus au moins drôle et plaisante.
Ce livre est très français je trouve. Beaucoup de passages (écrits au deuxième degré, mais le livre n’en est pas moins sérieux) sont composés de jeux de mots et vannes que j’ai eu du mal à comprendre (et pas compris des fois), usant de références de la France profonde, et la France des régions, celle du JT de Jean- Pierre Pernaut que l’algérien que je suis (et qui regarde rarement le JT de 13H) ne connait pas forcément.
Mais bon, le ton est léger, l’humour, noir par moment pourrait ne pas plaire à beaucoup. Moi, j’ai aimé.
Jérôme Tonnerre (le personnage), souffre en s’amusant presque de cette incapacité de voyager, lui qui, d toute son enfance ne rêvait que de cela. Et j’ai beaucoup aimé ce flou qu’il y a dans ce genre de livre, où l’auteur se met en scène, où la frontière entre la réalité autobiographique et la romance demeure invisible. Et je préfère quand les auteurs, en présentant leurs œuvres, laissent planer le doute.
Cette histoire m’a rappelé cependant une autre. Celle réelle d’un homme de ma petite ville natale de l’est de l’Algérie. Cet « Affreux Jojo » était grand avec des cheveux crépus et les yeux qui louchaient. J’imagine qu’il doit toujours trainasser dans les mêmes endroits. Un peu simplet, il passait ses journées dans le café qui jouxtait l’hôpital ou alors il suivait ses amis, marchands ambulants de fruits et légumes. Jusqu’à la dernière fois que je l’eusses vu, c’est-à-dire à sa quarantaine à peu prêt, il n’avait toujours quitté la ville.
D’une part, il n’avait rien à faire ailleurs, d’autre part, il avait un incroyable mal des transports conjugué une phobie du voyage semblable à celle de Jérôme Tonnerre. On a même cru qu’il allait mourir, le jour où plus téméraire que d’habitude, il décida qu’il allait devenir marin pêcheur sur un sardinier. Mais à peine le chalutier s’est mis tanguer qu’il s’est à vomir ses tripes et est resté alité pendant deux semaines. On le surnomme, depuis que je le connais, non sans ironie Magellan.
Lecture dans le cadre d’un partenariat avec Blog o Book et les éditions le livre de poche. Je l’ai remercie chaleureusement pour cette découverte.
Né à Paris en 1959, Jérôme Tonnerre est adolescent lorsqu’il rencontre François Truffaut, qui détermine sa vocation pour le cinéma et l’encourage à devenir scénariste. Il a écrit ou coécrit près d’une trentaine de films, notamment pour Claude Sautet, Yves Robert, Philippe de Broca, Jean-Paul Rappeneau, Patrice Leconte. Il est l’auteur d’un récit autobiographique, Le Petit Voisin (1999). Il a également signé une pièce de théâtre, Confidences trop intimes (2007). L’Atlantique Sud est son premier roman.
J’ai trouvé ce livre assez ordinaire. Plaisant certes, mais ordinaire. Je suppose qu’il ne plairait pas à Eric Zemmour, par contre, j’ai souvent pensé Laurent Ruquier, SORS DE CE LIVRE !! Ce livre regorge de jeux de mots, certains meilleurs que d’autres, ce qui rend la lecture plus au moins drôle et plaisante.
Ce livre est très français je trouve. Beaucoup de passages (écrits au deuxième degré, mais le livre n’en est pas moins sérieux) sont composés de jeux de mots et vannes que j’ai eu du mal à comprendre (et pas compris des fois), usant de références de la France profonde, et la France des régions, celle du JT de Jean- Pierre Pernaut que l’algérien que je suis (et qui regarde rarement le JT de 13H) ne connait pas forcément.
Mais bon, le ton est léger, l’humour, noir par moment pourrait ne pas plaire à beaucoup. Moi, j’ai aimé.
Jérôme Tonnerre (le personnage), souffre en s’amusant presque de cette incapacité de voyager, lui qui, d toute son enfance ne rêvait que de cela. Et j’ai beaucoup aimé ce flou qu’il y a dans ce genre de livre, où l’auteur se met en scène, où la frontière entre la réalité autobiographique et la romance demeure invisible. Et je préfère quand les auteurs, en présentant leurs œuvres, laissent planer le doute.
Cette histoire m’a rappelé cependant une autre. Celle réelle d’un homme de ma petite ville natale de l’est de l’Algérie. Cet « Affreux Jojo » était grand avec des cheveux crépus et les yeux qui louchaient. J’imagine qu’il doit toujours trainasser dans les mêmes endroits. Un peu simplet, il passait ses journées dans le café qui jouxtait l’hôpital ou alors il suivait ses amis, marchands ambulants de fruits et légumes. Jusqu’à la dernière fois que je l’eusses vu, c’est-à-dire à sa quarantaine à peu prêt, il n’avait toujours quitté la ville.
D’une part, il n’avait rien à faire ailleurs, d’autre part, il avait un incroyable mal des transports conjugué une phobie du voyage semblable à celle de Jérôme Tonnerre. On a même cru qu’il allait mourir, le jour où plus téméraire que d’habitude, il décida qu’il allait devenir marin pêcheur sur un sardinier. Mais à peine le chalutier s’est mis tanguer qu’il s’est à vomir ses tripes et est resté alité pendant deux semaines. On le surnomme, depuis que je le connais, non sans ironie Magellan.
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