Destinée à un large public (60% des utilisateurs de Blackberry sont des particuliers) et malgré la présence du système de messagerie instantanée BBM, la Playbook convaincra davantage les utilisateurs professionnels. De ce point de vue, les habitués de Blackberry seront comblés en retrouvant des outils de productivité et de partage d'informations et de gestion avec des applications comme SAP.
Mais si le format de la tablette est convaincant pour les e-mails, il touche rapidement ses limites pour visualiser des documents de travail. Nous avons visualisé quelques écrans sur SAP (voir photo) qui s'avèrent assez difficiles à lire. Or il n'est franchement pas aisé de zoomer avec l'interface de la Playbook.
C'est d'ailleurs à notre avis sur ce point que la tablette est relativement décevante. En comparaison avec iOS ou Android 3.0, la navigation sur Playbook n'est vraiment pas intuitive. A tel point que sur le stand Blackberry à Barcelone, les visiteurs doivent se faire expliquer comment naviguer. Ce n'est pas le cas pour les nouvelles tablettes sous Android 3.0 ou sous WebOS. C'est dommage car la tablette RIM a de vrais atouts, comme le support de Flash Player qui fonctionne très bien.
En résumé, même si la Playbook aura le mérite d'être l'une des premières tablettes sur le marché, elle risque de ne pas rencontrer un public très large dans sa première version, faute d'une ergonomie digne de ce nom. L'attentisme des développeurs d'applications avec lesquels nous avons discuté, pourtant déjà présents sur les smartphones Blackberry, nous conforte dans cette analyse.