Cette série de Malorie Blackman venait d'être recommandée à Arsène et je jurais qu'elle était dans la bibliothèque familiale. En fait, pas du tout. Mais elle était dispo à la bibli municipale. L'idée de départ, amenée avec subtilité, est celle d'un monde où la couleur de peau détermine la place dans la société. Si tu es noir comme Perséphone, tu peux faire des études, avoir une belle maison et gouverner. Si tu es blanc comme Callum, tu vas lutter pour trouver ta place au collège, tu vas subir des humiliations perpétuelles et tu n'auras pas le droit de trop fréquenter les Primas (la classe noire). Entre Nihils et Primas, c'est une guerre larvée. Pourtant, Callum et Stéphie sont amis depuis leur plus jeune age. Élevés ensemble, ils font chacun face durant l'adolescence, à des réalités beaucoup plus dures que ce qu'ils imaginaient.Callum, avec sa soeur traumatisée, son frère complètement frustré, ses parents blessés, cherche une place dans une famille qui se délite. Chez Stéphie aussi, c'est la débandade. Adultère, alcoolisme, pots de vin et magouilles politiques sont au rendez-vous. Faut dire qu'avec un père ministre plus ambitieux et raciste que tout, c'est pas évident.Histoire de tolérance, de lutte pour l'égalité mais aussi histoire d'amour, d'adolescent, roman initiatique... Ce livre est très riche et se dévore. Pas de temps morts, des psychologies qui se construisent, des pistes pour la suite... Une dystopie prenante et qui fait réfléchir !