Bar-librairie La Cour des Miracles à Rennes, février 2011. Virginie Trin. « La Bretagne est la région qui concentre le plus de cafés-librairies en France », tel est le constat que dresse Christian Roy, directeur de l’Etablissement public de coopération culturelle (EPCC) Livre et Lecture en Bretagne. Le phénomène a débuté en 1993, avec l’ouverture du Caplan à Guimaëc. Depuis, dix-sept établissements ont ouvert dans la région et ont formé une association en 2006 : Calibreizh.
Restauration avant tout
Le terrain breton serait donc propice à l’implantation de cafés-librairies. Mais cela reste une activité culturelle à l’économie fragile. La partie librairie ne rapporte que 20% du chiffre d’affaires dans les deux établissements rennais, la Cour des Miracles et le Papier Timbré. Les 80% restants proviennent de la partie bar et restauration. Le Papier Timbré, l'un des de cafés-librairies de Rennes. Février 2011, Virginie Trin.
Sophie Neuville, gérante à Quimper du Bistro à Lire et présidente de l’association Calibreizh, développe : « On a des gens qui viennent manger souvent et qui n’ont jamais acheté un livre. Ça m’énerve parfois. Si notre objectif n’est pas d’être des professionnels du livre, on reste quand même des libraires. »
A la Cour des Miracles, dans le centre-ville de Rennes, en semaine, on peut faire le même constat. Si la salle du premier étage est pleine à l’heure du déjeuner, c’est davantage pour se restaurer que pour acheter des livres. Nicolas Foucher, le gérant, a une explication : sa clientèle est « très variée et dissociée ». Celle du bar et du restaurant est différente de celle de la librairie.
Lire la suite : http://cultureartrennes.wordpress.com/tag/cafe-librairie/