Lorsqu'il raconte l'errance d'Ali, à Téhéran, l'Iranien Rafi Pitts marche dans les traces du cinéma américain des années 1970. A la recherche de sa femme et de son enfant après les émeutes qui ont suivi la réélection d'Ahmadinejad, son héros mutique évoque ceux de Conversation secrète, de Francis Ford Coppola, ou de Taxi Driver, de Martin Scorsese. Sa mise en scène ample et sa manière de filmer la ville rappellent aussi la façon dont ces cinéastes dénonçaient l'atmosphère anxiogène de leur pays, les Etats-Unis de l'après-guerre du Vietnam. En Iran, où la liberté d'expression a valu au réalisateur Jafar Panahi d'être emprisonné, cette référence est une idée aussi belle qu'audacieuse. voir aussi: http://www.lexpress.fr/culture/cinema/the-hunter_962573.html