Le CRIF avait invité les représentants des trois religions monothéistes à cette soirée.
Outre Gilles Bernheïm, le Grand rabbin en France, était présent André Vingt-Trois l'archevêque de Paris, ainsi que Dalil Boubaleur, le recteur de la Grande mosquée de Paris, Mohammed Moussaoui, le président du Conseil français du culte musulman et Claude Baty, président de la Fédération protestante de France.
Il rappelle"Le lien des Juifs aux démocraties est profond. Ils y ont obtenu liberté et égalité des chances. En retour, ils ont beaucoup apporté".
Il rappelle que l'oubli ne doit pas s'installer"L'enseignement de la Shoah est exemplaire en France. [...] Mais cet enseignement reste à défendre : plus que l'éloignement des survivants, plus que la lassitude ou le négationnisme, ce qui le menace, c'est le relativisme. [...] Le relativisme affaiblit le sens des mots, il permet tous les amalgames. Les Juifs en sont les cibles, comme si on voulait retourner contre eux la mémoire de la Shoah. La mystification est ignoble, elle pervertit le raisonnement.
Le discours du Vel d'Hiv de 1995 interdit d'honorer Céline aujourd'hui. Ceux qui nous accusent de pressions communautaristes ont une vision déformée des valeurs de notre pays, ou une détestation telle des Juifs que tous les moyens sont bons pour l'exprimer. Qu'on lise Céline oui, qu'on l'étudie oui, mais qu'on le donne en exemple, non !"
Il rappelle les valeurs fondamentales de la République française qui sont celles qu'a toujours porté le Judaïsme en déclarant"Nous sommes hostiles au Front national qui, sous ses nouveaux habits, fait toujours du rejet de l'autre le filigrane de son discours. La lutte contre le racisme est notre lutte. Nous ne voulons pas que le mot islam remplace le mot juif dans les fantasmes de diabolisation. Nous voulons que les gens du voyage, français de longue date, bénéficient des mêmes papiers que tous les citoyens de notre pays. Nous ne voulons pas que la couleur de la peau soit autre chose qu'une variation de pigment cutané".
Il termina en disant"Il fut un temps où les Juifs disaient "Heureux comme D.ieu en France". Ma conviction, c'est que malgré nos inquiétudes, nous pouvons toujours le dire aujourd'hui".
Il a rappelé les racines juives de la France en disant"Si la France a des racines chrétiennes, elle a aussi des racines juives. La présence du Judaïsme est attestée en France avant même que la France ne soit la France, avant même qu'elle ne soit christianisée. (...) C'est ainsi qu'il existe en France des bains rituels juifs contemporains de nos églises romanes et des synagogues aussi ornées que des chapelles baroques. Oui le judaïsme fait partie des racines de la France et chaque Français, quelle que soit sa confession ou son origine, peut en être fier".
Puisse ce qu'ils ont dit ne pas être oublié et être vécu comme une réalité au quotidien.
Le discours de Nicolas Sarkozy :http://www.youtube.com/watch?v=lSgG-2lZ3d8
Seigneur, protège la France et Israël.