L’emploi, ce mot que tout le monde a à la bouche, ce mot qui donne des ailes aux miséreux, ce mot qui donne l’espoir de vivre une vie meilleure pour soi et pour les siens.
Mais nos amis Tunisiens vivent encore et toujours dans un rêve, le rêve de la France et des droits de l’homme, le rêve de l’Italie, terre d’accueil où le travail coule à flot, ils ignorent le traitement que leur réserve les Italiens qui deviennent de plus en plus racistes au point d’organiser des ratonades, des assassinats, des bastonnades, des actes de violence gratuits générés par la peur de perdre son emploi, par la peur de se voir voler ou agresser par des hommes qui n’ont rien et qui tentent simplement de survivre, mais les Italiens n’en veulent plus, ils n’en peuvent plus, alors ils agissent puisque l’Europe et les politiques Italiens sont incapables de prendre des décisions pour les débarrasser d’une « racailles » arabe, africaine, tsigane… (les sympathisants néo-fascistes utilisent un verbiage autrement plus fleuri)
L’afflux il y 10 ans des Albanais en Italie a laissé et laisse des traces que les Italiens ont du mal à oublier. Les actions criminelles de cette population semant la terreur dans certaines régions du Sud et à présent du Nord de l’Italie, les gens vivent dans une insécurité constante dès que l’on sort en périphérie, et il vaut mieux ne pas sortir le soir si l’on souhaite éviter de se faire agresser. Les déplacements de populations créer inévitablement des problèmes sociaux au cœur d’un pays qui souffre déjà beaucoup des conséquences de la crise économique et des problèmes liés aux conditions climatiques qui détruisent en partie les récoltes de céréales et de fruits et légumes autour du monde.
Les tarifs des fruits et légumes ont augmenté considérablement en Chine et le panier de la ménagère chinoise s’amoindrit, la Chine, c’est 1 milliard et bientôt 400 000 000 d’âmes qu’il faut nourrir, et si la Chine ne parvient pas à être auto suffisante, il faudra bien qu’elle trouve à se nourrir ailleurs, en Europe, en Amérique, ce qui implique que les populations de ces pays auront également à souffrir de manque à moins d’y mettre le prix.
En attendant des petits malins stockent leur riz et leur blé pour faire monter les prix à la bourse et pour s’enrichir considérablement et qui en fait les frais ? Les personnes à revenu modeste, car les riches pourront toujours se nourrir, même si les prix augmentent.
Mais revenons à l’Italie, dans ce pays où la Dolce Vita, l’après guerre et la joie de vivre étaient de rigueur, ce pays qui souffre de la faim et du ras le bol de ne pouvoir acheter les denrées essentielles à moins de se ruiner.
Souvenez-vous, le14 septembre 2007 à Rome, c’était la grève des pâtes, le 15 décembre 2007, c’était en Sicile la grève du pain et du lait protestant contre la hausse des prix et pas celle des salaires évidemment, les salaires qui n’augmentent jamais, détruisant ainsi le pouvoir d’achat. Ces grèves ne sont pas sans rappeler la grève de Lawrence aux USA en 1912 appelée également « la grève du pain et des roses », organisée par près de 20 000 ouvrières manifestant contre la volonté d’un employeur de baisser leur salaire en fonction de la diminution des jours de travail dans la semaine. Le combat dura deux mois et fut enfin remporté par les ouvrières.
Il ne s’agit pas de faire la grève pour faire la grève mais de prendre conscience de la difficulté des plus nombreux à être capables de s’alimenter décemment. Nous en sommes visiblement pas véritablement conscients - enfin, nous si - des difficultés qu’éprouvent les Italiens et les européens, mais les pays du Maghreb constatant l’afflux touristique chaque année s’imaginent que l’Europe est un pays de cocagne où il fait bon vivre.
Ils ne s’interrogent pas sur la raison qui pousse nombre de retraités à s’installer au Maroc ou en Tunisie pour couler une retraite tranquille en bénéficiant d’un taux de change avantageux pour vivre mieux qu’ici, en France.
Lorsque les pays de l’Est étaient encore communistes, ils croyaient également que les pays capitalistes étaient riches à millions en s’imaginant venir en France et vivre comme un pacha, mais nulle part au monde on peut vivre comme un pacha, ces temps là sont depuis longtemps révolus.
Le 1er mars 2003 à Milan, des néofascistes ont attaqué en bande des jeunes du centre social d’Orso, blessant deux personnes. Les victimes menées à l’hôpital de San Paolo de Milan par leurs camarades ont été reçus par une cinquantaine de policiers qui se sont également acharnés sur eux sans la moindre raison. Victimes des néofascistes, puis des forces de l’ordre, ce qui montrait déjà dans quel état d'esprit étaient les Italiens.
Avec Monsieur Berlusconi, aujourd’hui dans une tourmente médiatique pour ses affaires de « cœur », son gouvernement a demandé le contrôle et l’adoption des règles discriminatoires à l’encontre des immigrés, il ne s’agit plus de persécuter les juifs, mais plutôt les populations d’origine Africaine et Nord Africaine et l’interdiction des mariages mixtes, un droit fondamental retiré même aux Italiens. Ave ce type de lois, les nationalistes Italiens se sentent libres d’agir et de développer des actions de violences organisées à l’encontre des populations étrangères, or, je crains le pire concernant ces Tunisiens venant le cœur plein d’espoir et débarquant en Italie pour conquérir l’Europe en proposant leur service comme ils le font chez eux. Ils ne réalisent pas qu’une démocratie est faite de lois et que chacune d’elle s’impose à tout ressortissant du pays et encore plus à ceux qui viennent d’ailleurs.
Nul ne peut donc travailler dans un pays qui n’est pas le sien sans autorisation officielle, et je doute que l’Italie gouvernée comme elle l’est accepte de donner ce droit à cet afflux massif de Tunisiens, et quand je parle d’Italie, je n’ose imaginer la politique des Français à cet égard, et je ne parle pas des allemands qui sont également très strictes sur le sujet et d’autant plus dans une situation de crise économique mondiale qui n’épargne personne.
Malheureusement, la révolution Tunisienne ne donne pas droit aux Tunisiens de fuir leur pays, c’est dire qu’ils ne croient même pas aux possibilités que la nouvelle Tunisie pourrait offrir à ses propres ressortissants et c’est dommage, car ces jeunes qui se sont battus dans la rue pour la liberté ne donnent pas même une chance à leur pays de trouver des solutions solides pour leur permettre de s’en sortir. Qu’est-ce à dire ?
On fait une révolution, on chasse le dictateur et puis quoi ? On fuit comme lui ? Il y a là un véritable problème d’attitude de la part de cette jeunesse, qui si elle n’est pas disposée à reconstruire son pays, n’est peut-être pas digne d’en construire un autre. Comme je le disais dans un précédent article, j’émets de sérieux doutes sur la constitution et la viabilité d’une démocratie en Tunisie, car une démocratie, c’est un engagement et une responsabilité communautaire de tous les instants.
Nous vivons une époque formidable…