La Gueule de bois est un bar St Gillois connu et fréquenté qu’on n’aimait pas trop et quelques groupes avaient un souvenir peu enchanté de leur passage là-bas. Personnellement je pensais que chacun était libre d’aller où il voulait, je savais qu’un ingé-son avait créé une page internet en accès sur un réseau social où il appelait au boycott et disait franchement ce qu’il pensait, et ma foi, la liberté d’expression et la capacité d’indignation sont deux choses que je trouve louables. Je pensais que cette page devait être un truc à l’audience plutôt confidentielle et faire rigoler les patrons du bar s’ils avaient eu vent de son existence, mais visiblement l’un d’eux semble dénué de toute retenue, très susceptible et il sait s’entourer de nombreux nervis à la main leste pour faire passer ses menaces.
Dimanche 13 février un concert à lieu dans un bar voisin de la Gueule de bois, l’ingé-son est dans l’équipe technique, un patron de la Gueule de bois vient lui demander s’il est bien l’auteur de la page et lui demande de sortir pour « causer », mais le technicien, étant au travail, ne sort pas ; le patron revient donc à la fin du concert, entouré de videurs et lui demande de sortir du bar, le pousse violemment contre une voiture et le menace au sujet de sa page internet et, sitôt dit, sitôt fait, des excités qui entourent le patron frappent l’ingé-son et un des musiciens qui cherchait à calmer le jeu.
Ce qui s’est passé est très grave et on appelle au boycott du bar La Gueule de bois tous ceux qui pensent que le monde des bars, des concerts et de la nuit ne doit pas être régi par la violence et que chacun a le droit d’exprimer ses opinions sur tous supports sans risquer de se faire casser la gueule par des nervis.
Gael MALLET (Association Ravine des roques)