Je n'aime pas le début de préfiguration de la campagne présidentielle. Peut-être me direz vous parceque certains se font désirer. Peut être en effet...
Mais en même temps, les adversaires politiques de DSK savent très bien sur quel terrain se placer. Que Dominique Strauss Kahn reste encore au FMI, on ne cessera de l'identifier comme le collaborateur de la méchante gouvernance financière mondiale. Qu'il s'en aille, et il restera quand même associer à cette organisation.
Oui,les adversaires politiques attaquent parceque le candidat est sans doute redoutable. Des sondages favorables, une crédibilité économique et politique assurée, et voilà que toute la classe politique s'agite: haro sur DSK.
A gauche, Mélanchon and Co voit dans la candidature du président FMI, une représentation de l'ultralibéralisme. DSK serait un président à la diktat du capitalisme.
A droite, Jacob et ses acolytes voit le futur candidat au primaire comme un personnage "extraterritorialisé", loin d'une France des terroirs.
A ses deux remarques deux objections:
Dominique Strauss Kahn une fois candidat à la présidentielle française ne sera pas le représentant du FMI, il sera candidat à être président de le République française.
Il y a quand même entre ces deux fonctions, des différences. Dominique Strauss Kahn en a pleinement conscience. Gouverner un Etat et présider une organisation internationale ce n'est pas la même chose. En France, on aime bien mettre des gens dans les cases comme si une fois où l'on était identifier politiquement et médiatiquement, on ne pouvait pas changer de costume.
Pour moi il n'y a ni dualité, ni schizophrènie. Dominique Strauss peut parfaitement être candidat à la présidentielle après son mandat au FMI. Mieux c'est un atout: il y aura vu et compris mieux que quiconque les marges de manoeuvres dont disposent les Etats face à aux organisations financières internationales et les stratégies économiques des différents gouvernements du monde. Bref des cartes en main non négligeables pour devenir Président de la République Française.
Quand à la droite, et monsieur Jacob qui agit surement en service commandé (je soupsonne N.Sarkozy de l'avoir échangé avec monsieur Lefebvre), j'ai juste envie de dire que c'est grotesque quand on voit le parcours présidentielle de Monsieur Sarkozy.
Sarkozy connait-il les territoires et la campagne française, lui qui aime temps Yacht, Fouquets, Bolloré et avions particulier? A-t-il un jour compris que Neuilly, la région parisienne et le Cap Négre n'étaient pas la France? Est-il allé -hors des visites parfaitement maitrisées-rencontrer la France d'en bas? Je n'en crois pas une seconde et c'est pourtant ce que l'UMP veut nous vendre: DSK serait plus bling bling que notre président.
Pourtant si DSK aimait tellement l'argent, vous pensez sérieusement qu'il quitterait son confortable poste à Washington? Au FMI, DSK gagne environ 30 000 € par mois, Nicolas Sarkozy gagne 20 000 € environ par mois,soit 10 000 € de moins...
Les arguments avancés par la gauche anticapitaliste et la droite traditionnaliste sont donc assez médiocres.
En même temps l'absence dans le débat de la vie politique française de Dominique Strauss Kahn ne favorise pas non plus les échanges pus aboutis. Il est dure d'exister politiquement loin des micros...
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