Nous nous approchions à ski de l'hôtel, repérions la terrasse et déposions notre matériel sur les portes-skis prévus à cet effet. Comme nous ne pouvions pas voir où se trouvait l'entrée, une jeune femme a demandé de bien vouloir la suivre jusqu'à la réception où se trouvait l'hôtesse, dans les entrailles profondes de l'établissement, sur un plancher en bois particulièrement glissant et de toute évidence pas du tout prévu pour les chaussures de ski. À partir de là, nous suivions une autre hôtesse en revenant sur nos pas jusqu'à la salle à manger où nous nous asseyions enfin. Après avoir passé la matinée sur la neige, l'intérieur du restaurant nous est apparu étonnamment sombre et nous avons dû laisser nos yeux s'habituer aux ténèbres ambiants des boiseries. Pendant ce temps la foule affluait pour déjeuner - la plupart, des skieurs comme nous - et nous étions frappés avec le nombre d'employés bourdonnant dans tous les sens et anticipions un mémorable repas. Le menu consulté, nous avons immédiatement commandé et observé toute l'effervescence des lieux tandis que notre repas était préparé.
Évelyne avait choisit le « Club à la dinde fumé maison » et j'avais opté pour la « Salade Niçoise au thon. » Alors que le plat d'Éveline était passable, ma salade n'était pas du tout à la hauteur de sa description. La vinaigrette « olives niçoises » avait manqué le rendez-vous et était de toute évidence resté coincée sur la Baie des Anges et la description flatteuse du reste des ingrédients était bien loin d'être satisfaite. Pour le dessert, nous avons eu droit au « Strudel aux pommes Montage » qui était bon et de loin le meilleur de tout ce que nous avions essayé ce jour-là. En dépit du nombre élevé d'employés, le service a été bien ordinaire et pas très efficace, l'un des serveurs tentant même d'enlever l'assiette de mon épouse alors qu'elle mangeait encore. Pour couronner le tout, quand celle-ci a dû se rendre aux toilettes, il n'y avait pas de lumière et l'installation sanitaire ne fonctionnait pas!