Magazine Cinéma
Belle découverte hier soir sur la scène de la péniche rouge, j'ai nommé le Sonic : trois membres du groupe Disappears accompagné de Steve Shelley, le batteur de Sonic Youth. Et oui, vous avez bien lu, un quart de noise mythique dans un grand verre d'eau !
Ces types nous ont livré un set époustouflant de classe, drapé dans la reverb, le fuzz et les delays d'un autre âge. Au jeu des influences, la boussole s'est affolée par moment, captant par ci comme un écho des early eighties, le punk minimaliste et tranchant de Suicide, et par là de grandes plages néo-psychédéliques seventies inspirées par le Krautrock. Le tout fut joué avec une élégance folle et le zeste d'attitude qui qualifie le groupe comme un grand héritier du punk arty et cultivé. Steve Shelley quant à lui a réussi à intégrer la rythmique si caractéristique de Sonic Youth aux morceaux du groupe de Chicago.
Ajoutons à ce rapide tableau une péniche-concert bondée, l'eau couleur d'encre dans laquelle nulle lune ne se reflète, la longue plainte des trains à l'arrivée en gare de Perrache, la pluie tenace, les quais sombres et déserts... l'esprit des villes des Grands Lacs accompagnait décidément Disappears hier soir.
Rendez-vous mercredi soir pour un autre concert très attendu : The Black Angels à l'Epicerie moderne.
Disappears à écouter sur Myspace, suivre le lien ne coute rien ! : http://www.myspace.com/disappearsmusic