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Québec - La bibliothèque de Jonquière : une fausse promesse électorale du régime analphabète

Par Benard


Rafale blanche sur la culture

LBR.ca - Personne le moindrement allumé ne se surprendra que le dossier de la construction d’une nouvelle bibliothèque à Jonquière tourne en rond dans son jus. Cette fausse promesse électorale du régime analphabète qu’on subit n’a jamais été une priorité pour la ville. Pour celle-ci, on le sait très bien, investir les fonds publics dans la culture c’est comme lancer dans l’eau du Saguenay une poignée de petit change tout en espérant la récupérer avec le retour de la marée, intérêts politiques compris.

À chaque fois qu’un projet culturel se pointe le bout du nez, plus particulièrement quand il est proposé par le milieu, les artistes eux-mêmes, les citoyens utilisateurs (ici, les lecteurs qui ne peuvent tous se payer des electronic readers), le régime de Ti-Jean qui ne lit que des livres électroniques se rebiffe. Il fait le gros dos et remet le projet aux calendes grecques, au plan B pour bas de gamme ou tout simplement l’enterre dans un processus de fausse consultation publique comme ce fût le cas pour la nouvelle salle de spectacle à Chicoutimi. Maintenant, il semble que c’est Jonquière qui va goûter à la médecine anti culturelle du maire et de son régime voué à la démolition des quartiers de la ville.

Nettoyer la Saint-Do

Avant d’annoncer en grande pompe devant le cercle des affaires de Jonquière, en mai 2009, la construction d’une nouvelle bibliothèque flambant neuve dans la ville des péchés nocturnes et de la débauche institutionnalisée, pour ne pas dire le repaire des motards, le maire avait ratissé les foyers de vieux de cet arrondissement en clamant haut et fort que le temps était venu de nettoyer la rue Saint-Do. Il voulait frapper un grand coup pour assainir Jonquière une fois pour toutes. Les vieux l’avaient applaudi comme le sauveur de la place en sachant fort bien qu’en retour, ils devaient voter pour lui qui se faisait un devoir de subventionner en temps et lieu leurs activités et la réparation de leur foyer bien aimé. Ils aimaient ce politicien municipal d’une autre époque qui n’avait pas la langue dans sa poche et partageait leurs valeurs religieuses et conservatrices. Il entretenait leur nostalgie de la grande noirceur et leur besoin de sécurité et de silence nocturne.

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