Nos dix cuisiniers encore en course ont eu la surprise de recevoir des lettres, plus ou moins enthousiastes, selon leur talent et leur expérience, des leurs mentors en cuisine. Pour certains, il s'agissait de leur petite maman et d'autres de leur prof ou de leur chef. Et surprise, justement, tous ces gens qui avaient du écrire leur courrier sur un coin de table chez M6 étaient justement présents pour juger la première épreuve du jour. Ils avaient également mis la main à la pâte pour constituer le panier défi du jour de leurs poulains. Si l'ensemble des mentors a su cerner les goûts de son favori, le compagnon de la pauvre Fanny n'a, lui, rien compris à l'épreuve et a mis dans son panier tout ce qu'elle aimait, sans savoir a priori qu'elle devrait tout cuisiner dans son plat. La cuisinière a donc du accompagner du pigeon avec des coquilles Saint-Jacques (beurk). D'ailleurs, bizarrement, le pigeon revenait dans beaucoup (trop) d'assiettes.
Au final, Stéphanie, déjà très bien placée la semaine dernière dans cette étape préliminaire, l'a emporté face au jeune Alexis, qui bien que brouillon et désordonné surprend ses juges. J'espère qu'il ne sera pas le nouveau Romain Machin Chose de cette année, le vainqueur sur lequel personne n'aurait misé un kopeck au départ.
Nous avons ensuite assisté à la traditionnelle répartition des chefs sur des épreuves, sans que personne ne sache ni pourquoi, ni comment, certains sont affectés à un défi plutôt qu'un autre. Six candidats sont partis en forêt pour nourrir une troupe de louveteaux affamés, tandis que quatre punis ont du cuisiner pour des gros au régime et se fader les conseils ineptes du Docteur Cohen.
« Top chef » répond à un modèle préétabli, qui pourrait s'avérer un peu pénible à longue : d'un côté l'épreuve super sympa et spectaculaire, et de l'autre, un truc moins marrant à l'atelier.
En tant que téléspectatrice, j'ai préféré voir s'affairer les cuisinier autour d'un feu de bois avec un opinel et rivaliser d'imagination pour cuire leur barbaque, plutôt que de suivre des chefs agacés s'escrimer à cuisiner sans sucre, sans huile et sans beurre. En effet, l'épreuve des chefs dites des gros au régime semblait laisser penser qu'on ne doit surtout rien manger de tel quand on est à la diète. Bonjour la frustration et bravo au Docteur Cohen qui a omis de souligner qu'il s'agissait d'une épreuve, un rien caricaturale juste pour le jeu...
Bref, au final, quatre cuisiniers ont du participer à l'épreuve de la dernière chance, clairement les moins bons de la promo, qui, comme chaque semaine, auraient pu gicler tous les quatre, pour que la compétition gagne en intérêt et en qualité. Je l'ai déjà écrit sur le Post et je le redis ici, je ne comprends pas les écarts de niveau et d'expérience entre les candidats dans une compétition culinaire qui se dit de haut vol. Comment Alexis, 10 ans et demi, peut-il rivaliser avec Ronan, 34 ans, qui est déjà chef dans un restaurant gastronomique ? C'est absurde... Bon, le petit toulousain s'en sort plutôt pas mal pour le moment, tout comme le pourtant très foireux Pierre Sang, que je rêve de voir partir... La pauvre Fanny frôle, elle, la burnoute à chaque épisode.
Bilan, toujours accro à « Top chef », même si l'émission m'oblige à veiller tous les lundis, mais j'attends mieux de la seconde épreuve et des candidats présents.
A titre informatif, l'émission a boycotté Abraham, le mexicain. Un message diplomatique fort ?