Jean-Pierre Dionnet, co-fondateur de la mythique revue de bande-dessinée Metal Hurlant, et inoubliable présentateur de la défunte émission Cinéma de quartier sur Canal +, organisait le 22 octobre 2007 une vente aux enchères d'affiches, de lobby cards, de magazines, tous ayant pour point commun d'appartenir au cinéma bis. Ce cinéma, si cher à Jean-Pierre Dionnet (ainsi qu'à l'auteur de ces lignes) regroupe ces films de série B et Z se singularisant par des budgets minuscules et appartenant au cinéma de genre (horreur, science-fiction, péplum, western, etc..). Des films populaires, dont l'économie de moyens était contrebalancée par une imagination souvent débordante, et qui nous transportaient des brouillards de la lande écossaise aux jungles africaines, des confins de l'espace aux plaines arides du territoire comanche, des cryptes des châteaux aux palais des Maharadjas. Un cinéma du coeur, de la sensation, de l'émotion, de l'aventure, sur lequel revient Jean-Pierre Dionnet dans une captivante interview donnée à l'occasion de la vente aux enchères de 2007, et qui ne manque pas de provoquer en moi un effet Madeleine de Proust, dans lequel j'aime à me replonger...