Voilà un film qui commence par un feu rouge et un violent bruit de collision. On enchaine avec un rideau doucement agité par la brise de mer, une chambre, un radio-réveil annonce sept heures et deux amants se prennent tendrement la main, se lancent un regard plein d'amour. Un plan du visage du type diablement soucieux et c'est parti pour une succession d'embrouilles dans le milieu des assurances.
Une sombre histoire de révolver finement décoré que plusieurs personnes veulent récupérer par tous les moyens et qu'il faut aller chercher au Mexique, à part ça le couple tout mignon s'engeule tout l'temps.
Julia Roberts et Brad Pitt aident à faire passer la pillule. Ils sont excellents tous les deux (vraiment), si l'on veut constater un beau travail c'est le genre de film qu'il faut voir. Elle est étonnante comme toujours, et puis l'époustouflant Gandolfini des "Soprano" qui joue un tueur à gage néanmoins délicat, homosexuel, revenu de tout, lui et la môme Julia dissertent sur l'existence, l'amour et la fin des illusions...
Un feu rouge donc, au tout début, et puis de temps en temps au Mexique, à plusieurs reprises, à un carrefour désert en pleine campagne aride et poussiéreuse semblable au paysage du film d'Hitchcock "La Mort aux Trousses", feu rouge égal danger à coup sûr, dans cette comédie, je me souviens m'être demandé à l'époque si ce n'était pas elle le danger tant elle est emmerdante mais non, c'est un couple amoureux et à tout jamais bancal pour le meilleur et pour le pire, à la fin, ils se retrouvent avec passion (Photo, elle vient de tuer elle-même le méchant...), ils sont en voiture et devisent, apaisés, un feu de croisement s'annonce. Ils recommencent à s'engueuler pour une connerie et le feu passe à l'orange comme le t-shirt de Julia Roberts... Noir...