Même si le tennis n'est pas un des "petits sports" auquel ce blog est en grande partie dédié, obligé de revenir sur la victoire de Jo-Wilfried Tsonga. Car au niveau de "l'esprit du sport", leitmotiv du dit blog, ce fut un régal. Jamais Nadal n'avait sans doute paru aussi impuissant. Baladé sur tout le court, parfois à cinq mètres de la balle, le visage qui ne parvenait plus à masquer son impuissance, l'Espagnol, grand champion s'il en est, a parfois semblé comme un "petit garçon" face à la montagne qui se dressait de l'autre côté du filet. Quel pied ! Quelle impression de puissance et de sérénité !
Avec en plus une gueule à la Cassius Clay, Tsonga a tout pour devenir une "star". Contrairement à la plupart des autres Français dont certains semblent venir bosser sur le court, il se passe avec lui quelque chose quand il entre sur le court. Il dégage un truc fort. Quelle que soit l'issue de la finale, dimanche matin face à Federer ou Djokovic (allez Roger !!!), espérons que l'explosion du Manceau à la face du monde ne soit pas du domaine de l'éphémère. Avant Tsonga, beaucoup par le passé ont été annoncés comme des futurs cadors avant de sombrer ensuite dans l'anonymat suite à des blessures pour certains, ou des crises aiguës de melon pour d'autres.
Le jeune garçon va désormais voir débarquer sur lui la meute médiatique qui aujourd'hui l'encense et qui, soyons-en sûrs l'oubliera très vite à la moindre baisse de régime. Tsonga entre dans une nouvelle dimension, avec des unes de journaux et de magazines, des sollicitations multipliées par dix, de l'argent,... beaucoup d'argent. Il va aussi découvrir un monde sans pitié. Partout où il débarquera dans les mois à venir, à commencer par Roland-Garros, le public et les médias attendront qu'il gagne. Comme une évidence. Pourvu que le garçon soit bien entouré. Parce que moi, des matches comme celui face à Nadal, j'en redemande encore et encore.
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Au programme de ce week-end, en squash, le retour de Thierry Lincou (n°7 mondial) à l'Open de Dayton. Un premier tour a priori facile face à un Mexicain avant de rencontrer probablement le Finlandais Tuominen (n°17) dont il faudra se méfier pour normalement retrouver en demi-finale Mohammed Abbas (n°14) un des nombreux Egyptiens du circuit (ils sont 4 dans le top 10). Renan Lavigne, notre n°3 tricolore, est lui aussi engagé dans le tableau final mais devra claquer la perf' au premier tour face à l'Egyptien Hisham Ashour (n°22) (le grand frère du n°2 mondial), client sérieux lui aussi.
A suivre également les deux concours de saut à skis de Zakopane, en Pologne. Sixième le week-end dernier en République tchèque, soit le meilleur résultat d'un Français depuis plus de huit ans, David Lazzaroni tentera de confirmer le renouveau de l'équipe de France. Deux épreuves de combiné nordique également à Seefeld, en Autriche, avec Jason Lamy-Chappuis (en photo) qui est remonté à la troisième place de la Coupe du monde.
Deuxièmes tournois du championnat de France de hockey sur gazon en salle. Mes chouchoutes de Cambrai, avec Mamzelle Peg dans leurs rangs se rendront à Villeneuve-Loubet et tenteront de rééditer leur perf' du premier tournoi où elles avaient largement remporté leurs trois premiers matches. Le tournoi masculin aura lieu à Cambrai.
Et on finit ce petit tour d'horizon avec la Coupe du monde de saut d'obstacles du côté d'Amsterdam. Un seul couple français sera au départ, Eugénie Angot et Ilostra Dark, dernier espoir d'avoir un représentant tricolore à la finale de Göteborg, en avril prochain. Les autres binômes français seront pour la plupart à Nantes pour un gros concours trois étoiles (http://www.jumpingdenantes.com). J'en profite également pour vous signaler que si vous êtes du côté de Bordeaux le week-end du 1er au 3 février, ne manquez pas l'étape de Coupe du monde qui se disputera au Parc des Expos du Lac (j'y serai). La plupart des meilleurs du monde seront présents, grand spectacle sportif garanti. (renseignements : http://www.bordeaux-expo.com/jumping/index.asp)
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Retour sur le début de semaine avec le slalom nocturne de Schladming et la deuxième place de Jean-Baptiste Grange derrière l'Autrichien Mario Matt. Quelle ambiance ! Plus de 50000 spectateurs entassés le long de la piste à hurler, à faire péter les feux de bengale et à faire hurler les sirènes. ça doit quand même sacrément transcender quand on évolue dans un tel contexte. Quand j'aurais gagné la super cagnotte de l'Euromillions, c'est-à-dire ce vendredi soir, je crois que je m'offrirai plein de voyages pour aller assister à ces grands événements dans des lieux mythiques où s'écrit la grande histoire du sport. Hawaii pour le triathlon of course mais aussi la finale de la Cup à Wembley, l'équitation à Aix-la-Chapelle, l'aviron aux régates d'Henley, le squash au British Open, la finale du Superbowl, la finale NBA, le British Open de golf à St-Andrews, un championnat de cricket en Inde, en Australie ou au Pakistan... Alalala si seulement... Comme évoqué autour d'une très sympathique tablée à la cantine, l'avantage de l'euromillions et du loto, c'est que que l'on peut s'offrir plein de rêves... Et gratuitement...
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Jeudi
Course à pied : 55' (on va dire pas très très vite mais j'ai adoré la compagnie :D)
Foot : 1 heure (entraînement de mes gardiennes)
Vendredi
Natation : 3000 m
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Quoi de neuf côté ciné ? Focus sur trois des films que j'ai vus cette semaine. On commence par "Quatre minutes". Un film comme le cinéma allemand nous en offre de plus en plus souvent (souvenez-vous de Good Bye Lénine ou du très bon La vie des autres). L'histoire de ce film de Chris Kraus : une vieille dame, prof de piano dans une prison, voit arriver une détenue prodige qui lui rappelle un mystérieux passé à l'époque de la seconde guerre mondiale. Très bien interprété par Monica Bleibtreu et Hannah Herzsprung, des bons seconds rôles, une bonne mise en scène, et une musique bien entendu omniprésente, vraiment un bon moment même si l'atmosphère est parfois un peu pesant, milieu carcéral oblige.
Plus classique mais pas mal aussi, "Gone baby gone", le dernier film de Ben Affleck avec son frère Casey dans le rôle principal. Je n'avais pas trop aimé l'interprétation du cadet des frères dans "L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford" mais cette fois, il semble plus à l'aise dans le rôle d'un jeune "détective" à la recherche d'une petite fille disparue. Ce n'est pas le film du siècle, on est parfois un peu paumé entre les méchants, les gentils et les faux gentils mais le réalisateur réussit à instaurer une atmosphère propre à ce type de thriller et on se laisse assez vite embarquer dans l'intrigue.
Et pour finir, "It's a free world", dernière oeuvre de Ken Loach. Comme d'habitude avec Loach ("Just a kiss", "Bread and roses", "Land of Freedom", "Le vent se lève", "The Navigators", "My name is Joe", pour ne citer que ceux dont je me souviens), un film à message social. Cette fois, Loach évoque le problème des travailleurs étrangers en situation régulière ou non en Angleterre et qui doivent accepter des conditions de travail déplorables pour survivre. Plutôt pas mal même si on tourne un peu en rond par moments. Bonne interprétation de Kierston Wareing qui a de sacrés airs de Julia Roberts et sur qui repose tout le film.