Communiqué de Sud Renault
Dans une période troublée par « l’affaire » d’espionnage industriel, la direction claironne ses nouvelles annonces stratégiques avec le plan Renault 2016 tout en cultivant le silence sur le maintien du pouvoir d’achat des salarié(e)s.
Sept leviers sont déployés avec deux objectifs prioritaires : croissance et free cash flow. Mais pour la reconnaissance, les salaires, les embauches, c’est comme d’habitude le vide social.
Les déclarations de recrutements face aux 3000 départs de l’accord GPEC sont un écran de fumée. A titre d’exemple, entre 2010 et 2011, les prévisions France de la Direction de l’Ingénierie Véhicule font état proportionnellement d’un recul de 5% des contrats RENAULT contre un renforcement de 8% des effectifs de sous-traitance. Au Technocentre comme sur les autres sites du Groupe, l’emploi stable recule au profit de la précarité et de la flexibilité, comme en témoigne les 2700 contrats d’alternance sans promesse d’embauche.
Après un plan volontariat responsable d’une fuite irréversible des compétences, une période de 6 mois de chômage partiel mise en place aux frais du contribuable et un recul du budget ingénierie unique dans le monde des constructeurs automobiles, les techniciens et les ingénieurs de RENAULT se sentent oubliés.
Tout le monde garde en mémoire l’autre record de France de RENAULT : 9,2 millions d’euros pour Carlos Ghosn en 2009 et 0% pour nos salaires.
0% en 2009 et 07% d’AGS en 2010, notre pouvoir d’achat a souffert d’une perte de 10% en 2 ans alors que notre entreprise s’est désendettée spectaculairement de 76% en une seule année.
Pour SUD, il est temps de colmater les fuites de nos salaires en consacrant un volet social à la hauteur de ce nouveau plan 2016, un volet conforme aux attentes des salarié(e)s qui ont fabriqué la richesse de 3,5 milliards d’euros de 2010.
Rattrapage de 300€, treizième mois de salaire pour tous, un départ = une embauche.
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Union syndicale Solidaires Industrie :