En 2007 sortait Two Worlds, développé par l’équipe de Reality Pump. Cet opus, bien qu’accueilli avec enthousiasme par les joueurs, contenait de nombreux défauts, notamment en ce qui concerne les graphismes, peu esthétiques. En novembre 2010 arrive alors Two Worlds II avec la même équipe de développeur mais avec un moteur physique différent en espérant des améliorations. Voici le verdict.
Ce test a été réalisé sur PS3
Gandohar le Terrible
Nous voilà cinq ans après les premières aventures de notre héros. Vous êtes emprisonné avec votre sœur Kyra dans le château du terrible Gandohar. Ce dernier veut mettre le bazar dans l’équilibre existant entre les éléments mais pour cela il lui faut absorber le pouvoir du Dieu du Feu Aziraal détenu en Kyra. Problème, vous êtes vous même détenu dans les cachots du Seigneur des Ténèbres pendant que votre sœur est aux mains de Gandohar. Mais heureusement, des sauveurs, que vous n’attendiez absolument pas, font irruption pour vous libérer, ces sauveurs ne sont autres que les Orcs, ennemis jurés des humains. Guidé par une femme semi-orc vous sortirez de votre prison. Débute donc pour vous l’aventure à travers les quatre îles composant le royaume d’Antaloor dans le but de sauver votre Kyra.
Une customisation très poussée de l'avatar
Vous commencez votre quête au plus bas de l’échelle avec une pauvre épée et une armure assez simple. Rien de nouveau jusque là. Comme dans tout RPG vous allez devoir vous améliorer et monter en puissance pour arriver à bout des ennemis les plus coriaces. Vous pourrez accroître le potentiel de vos armes grâce à un système d’artisanat très bien pensé : au lieu d’associer simplement plusieurs éléments, vous pouvez détruire d’anciens objets pour pouvoir en reconstruire d’autres et ceci sans avoir besoin d’être à proximité d’une forge. Vous pouvez donc le faire quand bon vous semble, pratique ! Avec un très bon niveau et des matériaux appropriés, vous serez en mesure de construire des armes dignes de ce nom. Vous remarquerez lors de la customisation de votre avatar qu’aucune classe n’est disponible. En effet, c’est au cours de votre aventure que vous aurez la possibilité de vous spécialiser dans une de ces trois classes : magicien, guerrier ou archer. Ces classes se divisent encore avec un système d’attaques spéciales propres à chacune d’entre elles. A chaque passage de niveau, des points sont attribuables à six compétences différentes (force, précision…) pour ainsi façonner un personnage unique, capable de manier aussi bien la magie que l’épée ou son art de voler et de manipuler l’arc, ce qui offre donc beaucoup de possibilités. Les combats se déroulent en temps réel, les magiciens pourront se servir de cartes à combiner pour personnaliser leurs sorts en plus de leur bâton. Les archers possèdent le tir de flèches multiples permettant d’éliminer plusieurs ennemis en un seul coup. Le seul bémol est le fait de devoir revenir dans l’inventaire pour changer d’arme lors de phases de combat, assez lourd il faut dire.
Un moyen de transport assez sympathique
Pour franchir les niveaux, il vous faudra compléter les principales quêtes mais aussi des quêtes annexes pas superbement intéressantes car vous devrez vous balader d’îles en îles pour aller collecter des objets, nettoyer des endroits ou même régler des conflits entre voisins. Pour gagner un peu d’argent, vous devrez accepter certaines quêtes, mais des minis jeux tels que le jeu de dès et le crochetage vous permettront de renflouer vos caisses. Le système de téléportation est le bienvenu pour éviter d’innombrables allers-retours afin d’achever vos quêtes. Il est aussi possible de voyager à cheval ou à bord d’un bateau à voile dont la manœuvre se révèle fastidieuse au commencement. Si les trois premières îles se trouvent être très vastes et très riches niveau décor et totalement explorables, la quatrième, Eikronas, ne peut être visitée entièrement. Frustrant…De nombreux univers sont présents, vous aurez plaisir à découvrir des animaux de la savane (ne vous approchez pas trop des rhinocéros, c’est un conseil), des monuments asiatiques, des forêts luxuriantes ou encore des villages s’inspirant des cadres orientaux. Si les graphismes sont vraiment sublimes grâce au moteur GRACE Engine, les effets de flous sont utilisés maladroitement. Comparé au premier Two Worlds, ceux-ci sont largement plus acceptables. Les animations encore poussives desservent cet opus pourtant incroyablement complet avec un gameplay intéressant.
Un inventaire difficile à organiser
Aller, j’ai commencé, je continue donc sur les points négatifs. LE gros défaut de ce jeu, et j’insiste fortement, est le doublage français catastrophique. Vos oreilles saigneront à cause des mauvaises intonations de ces acteurs qui semblent peu intéressés, jusqu’à ce que vous choisissiez enfin de passer en version originale, plus supportable. Ensuite, l’IA s’est améliorée comparée à celle du premier opus mais reste encore assez limitée et peu surprenante. Mais la caméra rapprochée très peu pratique règle cela car vous raterez forcément une de vos cibles, ce qui rajoute de l’adrénaline. Vous vous tirerez les cheveux (même si vous n’en avez pas) avec l’interface de l’inventaire puisque pour l’organiser correctement et clairement il va falloir déplacer les objets un par un, les vendre un par un…la patience est une vertu comme dirait l’autre. Enfin revient le problème des bugs graphiques et des effets de flou évoqués précédemment.
Ne jetons pas la pierre à ce RPG très complet malgré ses bugs encore présents. De nombreuses améliorations ont été apportées depuis le premier opus et ça se voit. Notons qu’un mode multijoueurs existe avec un mode duel, un mode Aventure pour partir en quête (jusqu’à 7 joueurs), un mode Chasse aux cristaux et pour finir un mode Village où vous aurez la possibilité de gérer votre hameau avec l’argent acquis dans le mode Aventure. J’aurai sûrement oublié quelques éléments qu’il vous faudra découvrir par vous-même, certains sont en prime plutôt amusants.
Score: